Culture
Gaza au carrefour des empires
Les bruits et les fureurs qui émanent et s’imposent à la bande de Gaza font désormais partie de notre quotidien.

Extrait
Les quatre lettres de Gaza suscitent partout l’émotion et la passion. Sur les 360 kilomètres carrés de ce territoire coincé entre la Méditerranée, Israël et l’Egypte, un million et demi de personnes vivent au jour le jour, dans ce qui a pu être qualifié de «plus grande prison à ciel ouvert du monde».
En quelques mots
Les bruits et les fureurs qui émanent et s’imposent à la bande de Gaza font désormais partie de notre quotidien. Mais bien peu d’entre nous s’arrêtent un moment sur cette étroite bande de terre pour la voir autrement que la concentration de toutes les blessures du Moyen-Orient. Pourquoi cette superficie, qui représente la densité de population la plus intense de la planète, et dont le nom est cité tous les jours dans les médias, est-elle à ce point la cible de toutes les turbulences de la région ? Qu’était Gaza avant d’être cet objet de drames qu’elle est aujourd’hui ? Une chose est certaine, c’est bien là qu’est né le mouvement de résistance palestinien. Pour la première fois, un diplomate devenu historien s’emploie, après une décennie de recherches sur la question, à restituer Gaza dans l’espace et le temps, pour inciter les lecteurs à comprendre le passé de cette terre, les influences qui l’ont baignée, les fiertés qui en émanent et les causes directes ou indirectes qui la situent au cœur des convoitises et des déchirures. Un ouvrage édifiant, écrit avec autant de sérieux que de passion, par un expert de la question.
L’auteur
Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris), après avoir enseigné à Columbia (New York) et Georgetown (Washington). Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.
«Histoire de Gaza»,
Jean-Pierre Filiu, Editions
Pluriel, Janvier 2015, 576 pages, 130 DH.
