FIFM 2013 : ce qu’il ne faut pas rater à  Marrakech

Oui, vous avez le droit de vous exciter d’avoir une tueuse du calibre de Sharon Stone à portée de main ou de croiser les yeux revolver de la belle Marion Cotillard. Ce n’est pas non plus au coin de la rue que vous avez l’habitude de croiser un Martin Scorsese ou un Adel Imam. Juliette Binoche, Atiq Rahimi, James Gray, Abbas Kiarostami, Patricia Clarkson : que de noms à vous faire guetter le tapis rouge, même par le froid de canard des nuits d’hiver. Le Festival international du Film de Marrakech se hollywoodise chaque année un peu plus pour s’emparer des projecteurs et voler la vedette à d’autres rendez-vous concomitants. Mais ne vous laissez pas aveugler par les stars déjà connues, car il y a tant à découvrir.

Vent du nord

Cette année, le cinéma nordique sera au cœur de l’événement. Si vous n’avez jamais découvert l’esprit suédois à la fois fin et caustique, le trait burlesque dans le film danois, ou l’avant-garde marquant les réalisations norvégiennes, ne ratez pas l’occasion de comprendre que le froid n’altère pas le sens de l’humour, ni le talent.
Des réalisations de ces pays ont déjà percé et inspiré le cinéma mondial. Pour ne citer que les plus connus, Ruben Östlund, Nicolas Winding Refn, Lars von Trier, ou encore Joachim Trier ont déjà leur empreinte dans l’histoire du Septième art.
Rappelez-vous, l’édition 2012 du FIFM a récompensé le film danois Hijacking. Le prix de l’interprétation masculine est revenu au comédien Søren Malling. C’est sans surprise qu’il revient cette année avec toute la smala ! Une importante délégation d’acteurs, de réalisateurs, de producteurs et officiels viendra recevoir l’hommage qui sera rendu au cinéma scandinave le mercredi 4 décembre. Une occasion en or pour nos artistes marocains de côtoyer d’autres professionnels et d’élargir leurs horizons, si toutefois le festival fait l’effort de favoriser leur rencontre.
À l’affiche du FIFM, le cinéma scandinave sera représenté par deux films en compétition officielle : Hotell, de la Suédoise Lisa Langseth, et Ida, du Danois Pawel Pwlikowski. Hors compétition, prenez le temps de découvrir le film de Erik Poppe A thousand times good night (Norvège, Irlande et Suède), The reunion d’Anna Odeil (Suède), Waltz For Monica de Per Fly (Suède) et We are the best Suède de Lukas Moodysson (Suède).

Sur les bancs des Masterclass

Avoir une caméra en main, un comédien en face et un générique de fin ne suffisent pas pour faire un film. On l’aura compris. Il en faut plus que la passion du film et le don de raconter des histoires. C’est en ce sens que la rencontre avec les grands cinéastes peut s’avérer déterminante, sans parler du parcours personnel de chacun qui inspire cinéphiles et jeunes professionnels. Cette année, les Masterclass vous donnent rendez-vous avec le Français Bruno Dumont, l’Américain James Gray dont le film The immigrant sera diffusé hors compétition, l’illustre Iranien Abbas Kiarostami et le jeune Danois Nicolas Winding Refn.
La cerise sur le gâteau? Régis Debray, un philosophe pour approfondir la réflexion sur le monde et sur l’art.