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Culture

Black M : «L’on n’est fort que lorsqu’on est tous ensemble»

Tête d’affiche du Concert pour la Tolérance, le rappeur Black M a répondu à nos questions par rapport à l’événement et ses valeurs, ainsi que son actualité.

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Black M 1

Vous n’êtes plus un étranger au Maroc …

Je suis chez moi au Maroc. Je ne compte plus les fois où j’ai chanté ici. Deux fois à Agadir, deux fois à Mawazine, je ne compte plus les fois où j’ai été à Marrakech. C’est chez moi.  J’étais là l’année dernière pour le Concert pour la Tolérance. Cette année, me revoilà en tant que tête d’affiche et j’en suis très fier.

Vous avez signé une chanson qui fait écho aux valeurs de la tolérance et qui connaît un grand succès en France. Dans quelles circonstances avez-vous écrit «Je suis Français» ?

Il s’est passé pas mal de choses en France dernièrement, pas que par rapport à moi. On avait tous besoin d’un message d’espoir qui dise que l’on n’est fort que lorsqu’on est tous ensemble. Et puis il y a eu cette polémique (annulation du concert du rappeur sous la pression de l’extrême droite) qui a suscité pas mal de questions autour de moi. J’avais donc ce message en moi et je l’ai exprimé dans cette chanson.

Est-ce que cet appel à la tolérance est plus nécessaire qu’auparavant en France ?

Absolument. Mais le monde entier a besoin de ce message. Pas que cette année en particulier. Je pense qu’il faut toujours faire des rappels. Si les artistes peuvent faire des rappels de messages positifs pour dire on est tous pareil, on vit tous sur la même planète, ce n’est que comme ça qu’on peut faire évoluer les choses.

Pensez-vous que c’est la diversité qui l’emportera aux prochaines élections en France ?

J’espère de tout cœur. J’attends de voir mais en attendant, j’invite tous les Français qui m’écoutent à aller voter parce que c’est indispensable. Pour éviter de se trouver avec quelqu’un qui ne nous correspond pas.

On dirait que la chanson française a été d’un coup envahie de sonorités africaines. Comment c’est arrivé ?

C’est peut-être nos racines qui se sont réveillées d’un seul coup pour nous dire «rappelez-vous de qui vous êtes» (rires). Après, moi je pense que c’est le petit frère MHD qui a ouvert cette porte. Nous, on le faisait avant mais timidement. Lui est arrivé avec son univers Afro Trap, il a rappé sur des sonorités africaines sans se poser de questions et ça a marché. Alors on s’est tous dit «Mais nous aussi nous sommes africains ! on fait pareil».

Parlez-nous de votre album qui sort cette semaine…

Je reste un peu sur la même ligne directrice, mais c’est beaucoup plus évolué en termes de thèmes, de sonorités et surtout des invités, parce que j’y ai travaillé avec beaucoup d’amis artistes.