Culture
Biennale de Venise : Inauguration du pavillon du Maroc
Le pavillon du Maroc a été inauguré, vendredi à Venise en Italie, dans le cadre de la 19ème édition de l’Exposition Internationale d’Architecture, La Biennale di Venezia 2025, qui animera jusqu’à novembre la cité des Doges, avec une installation célébrant l’architecture de terre marocaine, alliant savoir-faire de l’artisanat et technologies contemporaines.

Baptisée « Materiae Palimpsest », cette installation de haute facture, conçue par les talentueux architectes marocains Khalil Morad El Ghilali et El Mehdi Belyasmine, lauréats du concours d’architecture pour la conception, l’aménagement et la réalisation de l’exposition nationale à la biennale vénitienne, a été inaugurée par le président de la Fondation Nationale des Musées (FNM), Mehdi Qotbi, président du jury du concours, en présence notamment du commissaire du pavillon national, Mohamed Benyaacoub.
Ce projet a été retenu parmi cinq candidatures en lice pour le concours organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville.
Cette prestigieuse exposition incarne l’engagement du Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à soutenir et à promouvoir ses talents créatifs sur la scène internationale.
Expérience immersive dans l’art de la construction en terre, mettant l’accent sur sa durabilité, sa flexibilité et sa beauté intrinsèque, elle se veut une exploration de l’utilisation de la terre en tant que matériau local et renouvelable, qui incarne les principes d’un système en boucle fermée, minimisant les déchets et maximisant l’utilité des ressources à différentes échelles.
A travers cette approche multiscalaire, le pavillon marocain se propose de prospecter la transmission des savoirs et les principes de l’économie circulaire, tout en mettant en avant l’architecture de terre comme expression de l’identité nationale façonnée par sa géographie diversifiée et sa mémoire culturelle, l’idée fédératrice étant de faire connaître la richesse de l’architecture de terre marocaine, tout en démontrant son potentiel en tant que matériau de construction contemporain et innovant.
« Materiae Palimpsest » vise, selon ses concepteurs, à redéfinir la perception de l’intelligence collective dans l’acte de construire en mettant en avant la résilience et le potentiel de l’architecture marocaine face aux défis écologiques et sociaux actuels.
S’inspirant de l’architecture de terre millénaire du Maroc, dotée de techniques de construction ingénieuses, qui ont évolué au fil du temps pour s’adapter au contexte local, les deux architectes proposent de redécouvrir comment les pratiques ancestrales peuvent être adaptées au monde contemporain, tout en mettant l’accent sur le potentiel durable de l’architecture de terre en tant que matériau de construction.
A travers ce projet, ils rendent hommage aux traditions profondément ancrées dans le tissu culturel marocain.
En créant un dialogue entre les artisans locaux, dépositaires des techniques traditionnelles, et les architectes et ingénieurs utilisant des outils de pointe, l’exposition explore cette agrégation de connaissances et leur potentiel de réaliser de nouvelles formes architecturales, celles qui préservent et font évoluer les méthodes traditionnelles, en exploitant les opportunités offertes par les nouvelles technologies, à travers des installations tactiles.
Au centre du pavillon, des hologrammes mettent en scène deux artisans, illustrant leurs gestes ancestraux ainsi que leurs outils et matériaux de travail. L’espace accueille également l’oeuvre de l’artiste marocaine Soumiya Jalal, dont les créations textiles ornent les murs du pavillon national.
« Materiae Palimpsest » promet d’ores et déjà d’ »être une exploration fascinante et pertinente de l’architecture marocaine en terre, unissant la richesse de son passé à la promesse de son avenir grâce à l’apport de technologies durables », selon ses concepteurs.
Il a été sélectionné au terme de la première phase du concours d’architecture organisé pour la conception, l’aménagement et la réalisation d’une exposition au pavillon du Maroc à la 19ème Biennale de Venise, événement d’envergure sur la scène artistique mondiale perçu comme une opportunité de promouvoir l’innovation et la singularité de l’architecture marocaine à une échelle internationale.
Alliant tradition et innovation en créant une expérience immersive qui invite les visiteurs à plonger dans l’art de la construction de terre mais aussi à redéfinir la perception de l’intelligence collective, cette installation est en adéquation avec la thématique générale de la Biennale intitulée « Intelligens. Natural. Artificial. Collective » ainsi qu’avec la thématique de « L’architecture de terre » choisie pour le pavillon du Maroc.
L’architecture de terre s’inspire des pratiques vernaculaires de construction en matériaux locaux et durables et contribue à l’édification de bâtiments associant résilience, esthétique et durabilité, qui sont inscrits dans leur environnement naturel et culturel.
