Culture
«Oujda, Années 20»
Les éditeurs de beaux-livres sont des gens précautionneux. Aussi n’accordent-ils leur intérêt qu’aux cités prisées par les guides touristiques (Fès, Marrakech, Tanger, Casablanca…) et aux destinations en vogue (Essaouira, par exemple).
Les éditeurs de beaux-livres sont des gens précautionneux. Aussi n’accordent-ils leur intérêt qu’aux cités prisées par les guides touristiques (Fès, Marrakech, Tanger, Casablanca…) et aux destinations en vogue (Essaouira, par exemple). Ce qui n’est pas les cas d’Oujda, ville pourtant millénaire comme gorgée de mémoire. C’est tout à l’honneur de Abdelkader Retnani d’avoir réparé cette injustice, en nous proposant ce volume sympathique qui s’attache à parcourir, en textes et en images, les années vingt de la capitale de l’Oriental. Le lecteur y trouvera son content d’envolées lyriques de témoignages émus, de documents éclairants, de précisions historiques et de pans de la mémoire oujdie aujourd’hui ensevelis. Il sera probablement étonné d’apprendre que cette ville, trop négligée à notre sens, avait joué, dans un temps pas si lointain, un rôle historique, économique et industriel de première importance.
Editions La croisée des chemins, collection Récits de voyage, 152 pages, 110 DH.