Culture
À Comediablanca, on rit à gorge déployée
Comediablanca remet le couvert pour une deuxième édition qui ne fait pas dans la dentelle. Les 29 et 30 mai, Saad Lahjouji Idrissi et Myriam Bouayad orchestrent un festival où l’humour, aiguisé comme une lame, découpe les tabous et fait danser les contradictions marocaines.

Le festival Comediablanca revient pour une deuxième édition qui frappe fort. Saad Lahjouji Idrissi et Myriam Bouayad sont les deux architectes de ce rendez-vous, où l’humour devient une lame affûtée, un miroir tendu à une société marocaine en pleine mue. La capricieuse et chère Casablanca aura sa dose de vannes, d’imitations et de punchlines.
Le gala arabophone, coup d’envoi le 29 mai, balance un casting qui met K.O. : Hanane Fadili, reine des planches, fait de chaque imitation un missile satirique, pulvérisant les puissants avec un rictus narquois. À ses côtés, Ghita Kitane, orthophoniste le jour, tornade comique la nuit, slalome entre finesse et culot. Oussama Ramzi, empereur du sarcasme, fait plier les réseaux jusqu’à la rupture. Driss et Mehdi, duo à l’alchimie nucléaire, enchaînent les vannes comme des directs au menton. Simo Sedraty, prodige de YouTube, transmute le quotidien en or comique. Said & Wadie, cocktail explosif, garantissent l’hilarité. Fatih Mohammed, diamant brut, éblouit par son audace, et Ayoub Idri, maître des parodies 2.0, met le feu aux algorithmes.
Le lendemain, place au gala francophone, avec Roman Frayssinet, dont le stand-up lunaire réinvente les codes, et Oualas, l’Ivoiro-Marocain qui dynamite les stéréotypes avec une verve insolente. Coco Makmak, lui, fait de l’autodérision un art de combat, pendant qu’Erick Baert, imitateur aux 140 voix, ressuscite Aznavour ou Trump en un claquement de doigts. «L’humour, c’est notre façon de hacker le réel», glisse l’un des humoristes invité.e.s, entre deux éclats de rire.
Dans une Casablanca bouillonnante, où les contradictions des temps modernes s’entrechoquent, ce festival est une bouffée d’oxygène. Prenez place ! Laissez Hanane, Ghita, Roman et les autres vous secouer. Parce qu’à Comediablanca, le rire n’est pas une fin… c’est un début.
