SUIVEZ-NOUS

Influences

Come-back des Lions : Entre confirmation et réhabilitation

Sur fond de leur prestation exemplaire au Mondial du Qatar 2022, les coéquipiers de Yassine Bounou vont devoir rassurer leurs fans.

Publié le


Mis à jour le

Après un parcours impressionnant de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde 2022, les Lions de l’Atlas reviennent à l’affiche avec en perspective deux matchs amicaux de haut niveau contre, respectivement, le Brésil et le Pérou. La première rencontre des poulains de Walid Regragui sera contre la Seleção Brasileira de Futebol, le 25 mars au stade Ibn Battouta de Tanger avant de s’envoler vers l’Espagne et jouer le second match à Madrid, le 28 mars, contre l’équipe du Pérou.
Mais avant de parler de ces deux confrontations si importantes, il conviendrait de faire un retour en arrière dans l’histoire et évoquer les rencontres Maroc-Pérou, lors de la Coupe du monde 1970 au Mexique, et Brésil-Maroc lors du Mondial de 1998 en France.

Il était une fois Mexico 1970 Maroc 0- Pérou 3
La première bataille des Lions a été difficile mais courageusement disputée par des joueurs amateurs marocains contre l’Allemagne (RFA), finaliste de l’édition précédente (1966), qui a bien sué avant de pouvoir venir à bout des compagnons de Driss Bamous par 2-1. Cela sachant que c’était le Maroc qui avait marqué en premier (but de Houmane, joueur du Raja) avant que les coéquipiers de Beckenbauer n’arrivent à renverser la vapeur.
Après ce match très rude, les Marocains retrouvent les Péruviens avec leur capitaine-star de l’époque, Teófilo Cubillas et le coach brésilien Didi. Ce samedi 6 juin 1970, les poulains de Blagoja Vidinić, ayant tout donné lors du premier match, ne vont pas résister plus d’une mi-temps face au Pérou, encaissant ainsi trois buts dont deux signés par Cubillas. Mais les Lions ont réussi tout de même à gagner un point, suite au troisième match, en tenant la Bulgarie en échec (1-1) avec un but de Ghazouani Mouhoub.

Mondial 1998 en France : Le Brésil adversaire du Maroc
Le premier match officiel Maroc-Brésil a eu lieu lors de la Coupe du monde 1998. Après un match nul face à la Norvège (2-2), la deuxième rencontre des Lions sera face aux Brésiliens avec leur pléiade de stars de l’époque comme Ronaldo Nazario, alias El Fenomeno, Dunga, Rivaldo, Cafu, Roberto Carlos, Bebeto… qui furent d’ailleurs les grands favoris de ce championnat. Leur entraîneur, Mário Zagallo, était décidé à gagner contre le Maroc, compte tenu de la prestation très moyenne de son équipe face à l’Écosse lors du premier match.

L’inexpérience et les erreurs du gardien de but Benzekri
Avant même de les affronter, les Lions de l’Atlas n’ignoraient pas qu’ils allaient jouer contre la meilleure équipe du monde. Et effectivement, l’équipe du Maroc va encaisser à trois reprises, buts de Ronaldo, Rivaldo et Bebeto. Cependant, les erreurs catastrophiques de la défense et particulièrement du gardien de but, Benzekri, furent pour beaucoup dans cette débâcle. Un résultat somme toute logique. D’autant plus que le Maroc comptait déjà un point gagné suite à son match nul contre la Norvège.
Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est la manigance ourdie contre l’équipe du Maroc qui va être éliminée malgré sa victoire éclatante contre l’Écosse (3-0).
Les Brésiliens se sont «arrangés» avec les Norvégiens pour «diminuer» considérablement leur force et permettre à l’équipe de la Norvège, bien aidée en cela par l’arbitre américain de la rencontre, de battre les futurs finalistes et éliminer par la même occasion le Maroc. Un complot notoire qui fera couler beaucoup d’encre et de larmes…

En 2023, les temps ont visiblement changé
Cette première rencontre amicale prévue contre la Seleção, le 25 mars, augure d’une grande fête sportive et une parfaite occasion de retrouver le public marocain qui attend ce rendez-vous sur des charbons ardents. En effet, c’est la première fois que les Marocains vont revoir leur équipe nationale sur le terrain après l’exploit historique au Qatar. Et il faut dire que le public marocain n’a jamais été aussi chaud de voir son équipe nationale, celle qui a fait la fierté de toute une nation.
L’occasion également de booster la volonté des Lions en vue de passer les épreuves futures, notamment les éliminatoires de la CAN et le grand challenge : gagner cette Coupe d’Afrique que le Maroc traque depuis son premier et unique trophée continental en 1976. L’équipe du Brésil a aussi des défis à relever après la contre-performance des coéquipiers de Neymar au Mondial du Qatar, ainsi que les différentes complications techniques et administratives dans lesquelles sombre la Seleção. Mais le Brésil reste le Brésil. Une équipe capable de tout, n’importe où et à n’importe quel moment. Une occasion également pour les MRE, particulièrement ceux établis en Europe, de retrouver leurs idoles à Madrid, mardi 28 mars, afin de les soutenir lors du match contre le Pérou.

Regragui «Moul Niya» est conscient des nouveaux enjeux
Une chose est sûre, le coach national, Walid Regragui, est parfaitement lucide des défis futurs. L’impressionnant exploit au Qatar fait désormais partie du passé. C’est ce qu’il a déclaré lors de son dernier point de presse. «La page du Qatar est tournée», a-t-il dit. Un message en même temps pour ses joueurs à qui il a demandé de se tourner vers le futur. Aujourd’hui, il est très difficile de gagner une place parmi les Lions à moins de redoubler constamment ses efforts. Autre point positif de Walid, les jeunes (moins de 23 ans) sont d’une forte présence dans ses plans, car ils représentent l’avenir de la sélection nationale.
Et les jeunes appelés par Regragui ont tous fait preuve d’un talent exemplaire et une fougue indéfectible. De manière globale, le coach national a gardé la même ossature de l’équipe nationale, à part l’élimination de Yahya Jabrane dont le niveau post-Mondial n’a pas convaincu Regragui, surtout qu’il connaît parfaitement le joueur du WAC qu’il a déjà entraîné.