Climat
L’OCP multiplie les prouesses en matière de développement durable
Ce ne sont pas moins de 7 projets de développement durable menés par l’OCP qui ont pu décrocher le label COP 22 à l’occasion de l’événement planétaire qui se tient actuellement à Marrakech. Des stratégies du groupe finement étudiées pour rationaliser la consommation d’énergie et d’eau, réaliser dans les régions du Sud une cité avant-gardiste à la pointe du savoir et de l’innovation…

Projet Agriculture Climato-Intelligente
Une solution interactive pour mieux agir contre les aléas climatiques
Le projet Agriculture Climato-Intelligente consiste en la diffusion de la World Climate Simulation, une solution interactive de simulation des changements climatiques mondiaux pour accompagner le développement d’une agriculture résiliente en Afrique. Cette initiative issue d’un partenariat entre l’Université Mohammed VI Polytechnique et l’ONG Climate Interactive vise ainsi à renforcer les capacités des leaders africains face aux changements climatiques et les préparer à participer aux négociations sur le climat. Elle ambitionne aussi d’aider à élaborer un outil d’aide à la décision intégrant l’approche d’agriculture climato-intelligente afin de réduire les émissions des gaz à effet de serre (le secteur agricole produit aujourd’hui 25% de ces émissions à l’échelle mondiale) et de définir les problématiques les plus urgentes en Afrique. Depuis le lancement du projet en mai 2016, de nombreux ateliers de formation ont été organisés au Maroc, en Ethiopie, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Nigéria et au Kenya. Le projet concerne plus de 100 000 décideurs à travers le continent comprenant des dirigeants, des chercheurs, des universitaires, des hommes et femmes de science, des journalistes spécialisés… Tous sont régulièrement conviés à des séances de formation pour devenir eux-mêmes formateurs de la solution World Climate Simulation.
Technopole Foum El Oued
Une cité du savoir et de l’innovation durable dans les régions du Sud
Implanté à 18 km de Laâyoune, sur 126 hectares le long de la façade Atlantique, le projet de la Technopole Foum El Oued à Laâyoune qui sera réalisé par le groupe OCP entre l’année en cours et 2022 moyennant un investissement de 2 milliards de DH, se veut un projet urbanistique avant-gardiste à plusieurs niveaux. La future cité éco- conçue constitue d’abord un hub d’expérimentation environnementale en bâtiments: bâtiment passif, bio-mimétisme… La Technopole est en effet conçue selon les normes environnementales internationales. En outre, le plan de développement urbain élaboré pour la Technopole vise à produire des espaces à faible empreinte carbonée via l’utilisation d’un mix énergétique renouvelable (biomasse, photovoltaïque, énergie éolienne…). La future cité se positionne aussi à la pointe du savoir en accueillant l’Université Mohammed VI Polytechnique Laâyoune orientée vers la recherche, l’innovation et la formation dans les domaines des sciences et techniques relatifs aux zones arides et sahariennes. S’ajoute à cela un Lycée d’Excellence (LYDEX), qui offrira un enseignement à 560 élèves du lycée et des classes préparatoires. Et enfin un Centre de Compétences Industrielles (CCI) accompagnera le développement des nouvelles unités industrielles de Phosboucraa en soutenant les initiatives d’innovation et de développements industriel et technologique du site.
Stratégie Eau
Quand développement industriel rime avec préservation des ressources hydriques
L’ambitieux programme de développement industriel de l’OCP lancé depuis 2008, qui vise à doubler la capacité de production du groupe et à tripler sa capacité de valorisation à l’horizon 2025 pour un investissement de 21 milliards de dollars, s’accompagne naturellement par l’augmentation des besoins en eau. De 62 millions de m3 en 2010, ces besoins dépasseront à terme les 160 millions m3 annuellement. Dans ce cadre, le groupe a érigé la préservation des ressources hydriques en priorité. Il a ainsi mis en place une Stratégie Eau qui repose sur trois leviers : optimisation de l’utilisation de l’eau sur toute la chaîne de valeur (activités minières, transport, valorisation); gestion optimale de l’utilisation des ressources en eau douce ; mobilisation des ressources en eaux non conventionnelles (eaux usées épurées, eaux de mer dessalées). Grâce à la mise en place de ce programme qui a donné lieu à plusieurs concrétisations à ce jour (slurry pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar, Steps réalisées à Khouribga, station de dessalement d’eau de mer à Jorf Lasfar…) le groupe sera en mesure de décliner son programme industriel en maintenant à un niveau constant sa consommation en ressources en eau conventionnelles, le besoin additionnel étant assuré par le recours aux ressources en eaux non conventionnelles. Cela fera que plus de 60% des besoins industriels en eau seront à terme satisfaits à partir des eaux non conventionnelles.
Stratégie Energie
L’autosuffisance électrique en ligne de mire
Outre l’augmentation des besoins en eau de l’OCP, l’ambitieux programme industriel du groupe développera aussi fortement sa consommation des ressources énergétiques. Dans le sillage de sa stratégie pour un développement durable, le groupe a donc conçu et mis en œuvre un Programme Energie qui repose sur trois leviers. Le premier levier porte sur le développement des capacités de cogénération d’électricité, un procédé qui consiste en la récupération de la chaleur dégagée par les opérations industrielles de production afin de produire de l’énergie électrique sans émission de CO2. Combiné à des sources d’énergies renouvelables, ce procédé permettra au groupe de combler plus de 70% de ses besoins électriques en 2017 et 95% en 2020. Le deuxième levier porte lui sur la mise en place de mesures d’efficacité énergétique notamment en rationalisant les consommations, en optimisant les processus de production sur le plan énergétique… Enfin, la stratégie énergie du groupe est bâtie sur l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. À partir de 2018, 400 GWh par an de source éolienne alimenteront les sites miniers du groupe. Toutes ces actions permettent au groupe de réduire son empreinte carbone et de viser à moyen terme l’autosuffisance électrique.
Slurry Pipeline
Une nouvelle vision durable de valorisation des exploitations
La réhabilitation des sols miniers fait partie intégrante de la politique de développement durable de l’OCP. Le groupe anticipe ainsi la réhabilitation des terrains dès le début de l’extraction. Sa démarche prévoit de récupérer la terre végétale et de la stocker pendant l’exploitation de la mine. Par la suite, à la fin de l’exploitation, ces déblais sont utilisés pour créer un terrain régulier et préparer les sols à une utilisation agricole. Le groupe en profite même pour initier des activités agricoles et forestières profitables aux communautés. Cette démarche, repose sur l’implication, dès l’amorce du projet, des populations locales ainsi que des autorités et associations ou organismes concernés. En plus de respecter les particularités des sols et des conditions climatiques locales, les cultures et les activités introduites se font au regard des savoir-faire locaux. L’ancienne mine de Khouribga atteste de l’intérêt de cette démarche. Le programme qui y a été déployé a permis de réhabiliter à ce jour 3 410 hectares et permis la plantation de 3,5 millions d’arbres, sans compter la réhabilitation de 330 hectares d’anciennes installations minières pour un investissement de 15 MDH.
Programme Villas Chercheurs
Un joyau d’architecture bioclimatique
Avec son projet Villas Chercheurs, réalisé au sein de la ville verte Mohammed VI à Benguérir, l’OCP relève plus d’un tour de force en matière d’architecture bioclimatique. Ce programme consistant en 9 villas de 462 m2 destinées à loger les chercheurs de l’Université MohammedVI Polytechnique s’appuie sur des technologies de pointe pour garantir d’abord une gestion optimale et durable des ressources hydriques. Le programme réalisé pour un investissement de 24 MDH intègre en effet en plus de la récupération de l’eau pluviale, une séparation du réseau des eaux grises au sein des bâtiments. Celles-ci sont par la suite traitées à travers la STEP et réutilisées dans l’arrosage des espaces verts. En outre, l’architecture bioclimatique des constructions permet de prendre en considération les conditions climatiques de la région, sans jamais recourir aux méthodes classiques de chauffage et de climatisation. En effet, le système de climatisation naturelle mis en place est basé sur l’utilisation d’un lit de galets qui sert de chaudière en hiver et de groupe froid en été. S’ajoute à tout cela la production d’eau chaude grâce à l’énergie solaire.
Slurry Pipeline
Une révolution mondiale dans le transport du phosphate
Pierre angulaire de la stratégie industrielle du groupe OCP, le Slurry Pipeline, lancé en 2014, a révolutionné le mode de transport du phosphate au Maroc. Cette infrastructure qui relie sur 235 km le site minier de Khouribga à la plate-forme de transformation de Jorf Lasfar (ce qui en fait au passage le plus long pipeline de transport du phosphate au monde) offre un mode de transport continu et intégré qui permet de générer des économies substantielles en eau et en énergie. En effet, auparavant, le minerai du phosphate naturellement humide était séché avant d’être transporté par voie ferrée. A présent, il est acheminé via le Slurry Pipeline sous forme de pulpe composée à 60% de minerai et 40% d’eau. S’ajoute à cela d’importantes économies d’énergie permise par une optimisation du tracé de ce pipeline. Sur cette base, à terme, le Slurry Pipeline va permettre d’économiser annuellement près de
3 millions de m3 d’eau et optimisera davantage la consommation d’énergie. Il contribuera également à l’élimination des émissions de CO2, à hauteur de 930337 tonnes par an, liées aux activités de séchage, de transport par train et de manutention. En prime, cet équipement permettra aussi de réduire de 90% les coûts logistiques et de diminuer considérablement la perte de phosphate tout au long de la chaîne de production. Il développe aussi considérablement les capacités de transport de minerai du groupe. De 18 millions de tonnes de phosphate auparavant, l’OCP devrait monter à 38 millions transportés vers les unités de valorisation de Jorf Lasfar.
