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Le marché automobile toujours en manque de vigueur
Les ventes en baisse de 11% à fin juin du fait des véhicules particuliers. L’arrêt du crédit à taux zéro, le non-renouvellement de la prime à la casse pour les taxis et le climat d’incertitude sont à l’origine du repli. Les utilitaires ont marqué une progression de 14%.
Le manque de vigueur qui a caractérisé le marché automobile depuis le début de l’année se poursuit! Selon les dernières statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), 80735 véhicules ont été vendus à fin juin, en baisse de 11% par rapport à la même période de l’année dernière. Les véhicules particuliers (VP) ont totalisé 72 510 ventes, affichant un recul de 13,8%. En net redressement, les véhicules utilitaires légers (VUL) ont limité la baisse de l’activité. Ce segment a enregistré 8225 nouvelles immatriculations, marquant une hausse de 22,5%.
La contre-performance du segment VP, qui représente près de 90% du marché, est expliquée par plusieurs raisons. Les professionnels invoquent notamment l’arrêt du crédit à taux zéro, le non-renouvellement de la prime à la casse pour les taxis, et le climat d’incertitude qui n’aide pas les consommateurs à renouveler leur véhicule ou à prendre la décision d’achat pour les primo accédants.
Les citadines et les SUV toujours plébiscités
Par segment, les citadines dominent toujours le marché avec 19 655 unités écoulées, soit une part de marché (PDM) de plus de 24%. Si l’on ajoute les citadines Sedan qui comptent 7 663, la part de marché approche les 34%.
Les SUV continuent la saga entamée depuis quelques années déjà. Ce segment grignote des PDM au fil des mois. A fin juin, son volume de vente a atteint 18 235 immatriculations, soit une PDM de 22,6%. Une tendance mondiale qui se confirme au Maroc. Ce type de véhicules séduit de plus en plus les automobilistes, surtout que les gammes des constructeurs se sont beaucoup diversifiées (urbain, medium ou de grands SUV). A contrario, le ludospace, segment phare du marché marocain pendant des années, est en manque d’attrait. Le nombre de véhicules écoulés à fin juin 2019 est de 12 199 unités, soit une PDM de 15,11% contre plus de 24% en 2015-2016.
Léger repli du diesel
En perte de vitesse également, les compactes ont représenté un volume de 7122 immatriculations, soit une part de marché d’environ 9%.
Côté VUL, les VAN affichent un cumul des ventes de 3 917 livraisons à fin juin, soit une PDM de 4,9%. Les pick-up, pour leur part, totalisent 2 072 unités, soit une PDM de 3,26%. Ce segment évolue au gré de de la conjoncture dans le secteur agricole dont la saison est en deçà des espérances. Les professionnels prévoient un recul des ventes plus prononcé au deuxième semestre.
Cela dit, une tendance commence à germer dans le marché. A en croire les statistiques du marché de l’automobile arrêtées à fin juin : les motorisations diesel démontrent un léger recul en faveur de l’essence. Sur les 80735 unités vendues, 74 694 véhicules roulent au diesel, représentant près de 92,51% de parts de marché, alors que ce taux frôlait les 95% en 2018.