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Automobile : le segment du luxe s’est aussi essoufflé
Les ventes ont dégringolé de 13 à 45%. BMW est en tête, en dépit du repli de ses nouvelles immatriculations.

La dynamique des ventes du marché automobile laisse les analystes et les professionnels perplexes. Après un démarrage timide suivi d’une reprise des transactions en mars, le marché du neuf a replongé en avril: les ventes sont en chute libre de 45%. Chacun y va de sa version pour expliquer la tendance baissière des ventes. Effet de l’Auto Expo 2018 qui a boosté les transactions avant et au cours du salon (tenu en avril de l’année dernière), mois de baisse de régime préalable au Ramadan, début d’essoufflement de la demande prévisible après les records de ventes réalisés ces trois dernières années,…les explications, fondées ou peu, ne manquent pas. Une chose est sûre pour les concessionnaires : il ne faut pas aller plus vite que la musique et vouloir à tout prix expliquer cette chute-surprise. «Le recul des ventes fait partie de la dynamique du marché automobile, comme on en a vu par les années passées. Ce n’est pas une tendance de fond, du coup, il doit être relativisé», commente le patron d’une grande concession.
Une baisse à relativiser, selon les concessionnaires
Dans ce sillage, le premium, qui surperformait le marché des généralistes durant des mois, voit ses premières déconvenues. Les ventes ont enregistré des baisses allant de 13 à 45%. Même si les évolutions sur le segment du luxe, en particulier, sont à relativiser, étant donné que plusieurs opérateurs écoulent de petits volumes, notamment ceux présents dans le luxe de pointe.
Au Top 10 des ventes cumulées, l’allemande BMW affiche un volume de ventes de 888 unités (-13,53%). Mercedes joue des coudes avec la marque de Smeia (828 immatriculations en décrochage de 20,23%). Tandis que la marque aux anneaux (Audi) arrive en troisième rang avec à la clé 596 véhicules vendus (-30,7%). L’autre signature de Smeia, Land Rover, compte à son actif 434 SUV à fin avril, en régression de 43,71%. Sixième du classement, la scandinave Volvo a pu écouler 254 exemplaires en très légère hausse de 3,7%. Arrivent ensuite Alfa Romeo avec 194 ventes (-31%) et Jaguar avec 123 unités (-6%), puis DS Automobiles avec 70 véhicules vendus. A l’opposé, Jeep a enregistré un net regain des ventes, avec 513 SUV vendus et une croissance de 24,82%.
Tout l’inverse de Porsche, dernier du Top 10 Premium. La marque au cheval cabré signe le fléchissement le plus spectaculaire du segment en commercialisant 47 unités depuis le début de l’année (-46% par rapport à 2018).
