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AUTOMOBILE : Le segment de l’utilitaire reprend des couleurs
Les ventes ont totalisé 4 226 unités à fin avril, en hausse de 24,5% sur une année. Fiat, Ford et Mitsubishi se positionnent en tête. Le pick-up cède du terrain au profit du fourgon.

Le segment des véhicules utilitaires légers (VUL) reprend du poil de la bête. Sur les 4 premiers mois de l’année, les ventes ont atteint 4 226 unités, en progression de 24,5% par rapport à la même période de l’année dernière. Une évolution qui rompt avec la baisse enregistré sur les 3 dernières années. En effet, les ventes ont totalisé 10 786 VUL à fin 2016, en recul de 2,2%, contre une baisse de 11% en 2015 et de 1,3% en 2014. L’amélioration de la conjoncture économique, notamment la bonne campagne agricole 2016-2017, a, semble-t-il, encouragé les entreprises à renouveler ou à agrandir leurs parcs. Toutefois, les concessionnaires restent prudents et affirment que les transactions continuent de dépendre d’opérations ponctuelles d’un nombre de clients très réduit.
Quoi qu’il en soit, c’est Fiat qui se positionne en tête puisque le concessionnaire a réussi à écouler 792 unités, soit 78,4% de plus par rapport à fin avril de l’année précédente. Il est talonné par Ford avec 767 unités (+28,5%) et Mitsubishi avec 484 unités vendues (+19,5%). Toyota et Dacia, eux, ont commercialisé respectivement 458 et 414 VUL, en croissance de 16,8% et de 25,1%.
Selon les plus fortes hausses, c’est Opel qui se distingue par une évolution de 1200%, avec 13 unités. Elle est suivie de Mercedes, dont les ventes ont enregistré une progression de 138,3% avec 224 unités. Nissan n’est pas en reste puisqu’elle a affiché une amélioration de 83,3% avec 22 VUL vendus.
L’amélioration globale des ventes n’a, bien évidemment, pas profité à toutes les marques. Trois d’entre elles ont cédé du terrain, à savoir Hyundai, Volkswagen et Kia (CKD). La 1ère a totalisé des ventes de 303 unités, en retrait de 28,7% ; la 2e est ressortie en baisse de 21,6%, à 58 unités ; quand la 3e a affiché une contraction de 22,6%, à 48 unités.
En regardant les chiffres de plus près encore, on constate que les fourgons tirent le marché vers le haut avec 1 817 unités vendues, en hausse de 43%. Les pick-up arrivent en deuxième lieu avec 1 510 unités (+34,5%). En revanche, les ventes de mini-bus se sont contractées de 10,2% pour s’établir 899 véhicules. Si le pick-up a perdu du terrain face au fourgon (il était premier au niveau des ventes), c’est en raison de sa charge utile -limitée à une tonne- qui ne correspond plus aux besoins des clients. Il faut dire que ces derniers ne s’adonnent plus aux pratiques de chargement illégales suite notamment au durcissement des contrôles. Et c’est le fourgon ou le VAN qui a récupéré cette clientèle. Ce segment est porté surtout par les entreprises opérant dans le transport touristique, de personnel et scolaire ; la distribution et la logistique. Il s’est rapidement adapté à la demande ainsi qu’à la législation en matière de sécurité et de mesures antipollution. A ce titre, le modèle Dokker de Dacia est le plus demandé. Ce véhicule est intéressant à plus d’un titre. Il est proposé à un prix attractif, est bien équipé et se revend bien sur le marché de l’occasion. D’ailleurs, 414 Dokker VAN ont été écoulés à fin avril. Chez Fiat, c’est le modèle Doblo qui est le plus plébiscité puisque 264 unités ont été vendues, contre 255 pour le modèle Ducato. Pour sa part, Ford a réussi à écouler 302 VAN de son modèle Transit. Il faut dire que Ford a élargi sa gamme en investissant dans de nouveaux véhicules. Le but est de satisfaire les besoins des clients qui deviennent de plus en plus exigeants en terme de hauteur des véhicules, de tonnage utilisé… Notons bien qu’auprès des marques premium, ce sont les mini-bus qui sont les plus vendus. C’est le cas de Mercedes avec ses 224 unités vendues, sachant qu’elle vient de mettre sur le marché son nouveau Classe V, un véhicule promis à un bel avenir.
[tabs][tab title = »Les clients s’intéressent de plus en plus au design et à l’habitacle des véhicules« ]S’il y a bien une particularité qui caractérise le marché marocain des VUL, c’est que les clients prêtent davantage attention au prix. Ce qui relègue à un plan inférieur le volet SAV, design ou autres. Néanmoins, une tendance assez timide commence à se dessiner. En effet, les clients commencent à adopter le même comportement que les européens notamment. En plus de la robustesse et des caractéristiques techniques, il commencent à s’intéresser au confort intérieur, à l’habitacle, au niveau de SAV offert et à nombre d’autres équipements.[/tab][/tabs]
