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Affaire Nissan : Ghosn reste en prison, des charges supplémentaires retenues
Nouveau rebondissement judiciaire, Carlos Ghosn a fait, vendredi 21 décembre 2018, l’objet d’un troisième mandat d’arrêt au Japon sur des charges supplémentaires, anéantissant ses espoirs d’une libération immédiate.
L’arrestation du PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, le 19 novembre à Tokyo, avait fait l’effet d’un coup de tonnerre, sa longue garde à vue avait ensuite étonné à l’étranger et le système judiciaire japonais s’était retrouvé sous le feu des critiques.
Les médias avaient annoncé qu’il resterait sous les verrous jusqu’à la fin de l’année, voire au-delà, mais le tribunal a désavoué jeudi le parquet : geste rarissime, il a refusé d’étendre la garde à vue du dirigeant de 64 ans et rejeté ensuite l’appel des procureurs.
Une libération sous caution semblait alors imminente et Carlos Ghosn se disait déjà prêt à “restaurer sa réputation”, selon son avocat cité par les médias, mais c’était sans compter sur la ténacité du parquet, apparemment furieux d’avoir été humilié la veille.
Le bureau des procureurs a ainsi décidé de l’arrêter de nouveau, ce qui lui donne 48 heures supplémentaires pour l’interroger sur de nouvelles charges, d’abus de confiance cette fois. La durée de cette garde à vue peut en outre être encore étendue.
(Avec AFP)