Influences
Au moins neuf migrants noyés dans un nouveau naufrage au large de la Turquie
Au moins neuf migrants, dont deux enfants, ont trouvé la mort mardi en mer Egée, au large des côtes occidentales de la Turquie, dans un nouveau naufrage survenu alors qu’ils tentaient de rallier la Grèce, a rapporté l’agence de presse Dogan.

Le drame s’est produit au large de la localité de Seferihisar, dans la province d’Izmir (ouest), d’où étaient partis les migrants avec l’objectif de rejoindre l’île grecque de Samos, a ajouté l’agence sans préciser leur nationalité.
Deux autres occupants de l’embarcation ont été sauvés par les gardes-côtes, selon Dogan.
La Turquie, qui accueille officiellement plus de 2,2 millions de Syriens et 300.000 Irakiens qui ont fui leur pays en guerre, est devenue l’un des principaux points de départ des migrants qui veulent s’installer en Europe.
Malgré les conditions hivernales et les restrictions imposées par certains pays européens, qui ont rétabli les contrôles à leurs frontières, de nombreux migrants continuent à tenter tous les jours la traversée dans des conditions très périlleuses.
Samedi encore, 37 migrants, surtout des femmes et des enfants, se sont noyés en tentant de rallier l’île de Lesbos.
Les arrivées de migrants par la Méditerranée en Europe se sont élevées à 46.240 depuis le début de l’année, dont 44.040 sont passés par la Grèce et 2.200 par l’Italie, selon le Haut commissariat des réfugiés des Nations unies.
Ankara et Bruxelles ont signé fin novembre un « plan d’action » qui prévoit une aide européenne de 3 milliards d’euros aux autorités turques en échange de leur engagement à mieux contrôler leurs frontières et à lutter contre les passeurs. Mais l’UE déplore que cet accord tarde à produire ses effets.
Lundi soir, au sortir d’un conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement turc, Numan Kurtulmus, a déclaré que la Turquie envisageait désormais de traiter et de juger les passeurs comme des « terroristes ».
« Nous avons décidé de travailler sur une série de mesures légales (…) qui feraient entrer le trafic des êtres humains dans le champ des crimes terroristes », a dit M. Kurtulmus cité par les médias locaux.
