Influences
Algérie-Maroc U17 : Quand le Made in Morocco impose le respect
Savez-vous que sur les 26 joueurs qui composent la sélection Maroc U17, sous la houlette de l’entraîneur Saïd Chiba, 22 sont des joueurs locaux ? Une grande majorité provient de l’Académie Mohammed VI de Football et le reste appartient à la Botola locale.

C’est fait , l’équipe du Maroc U17 est qualifiée en Coupe du monde prévue en novembre prochain au Pérou, en battant l’Algérie sur son propre terrain. L’enjeu était particulièrement important. Non seulement le vainqueur se qualifiait évidemment pour le dernier carré, mais en prime, le gagnant s’offrait un billet pour la prochaine Coupe du monde U17.
Au-delà du déroulement du match et d’une analyse technique à propos de plan de jeu ou de tactique, il y a une chose très importante à retenir : le Made in Morocco est en train de s’instituer, côté football cela s’entend. On a pu remarquer que sur le plan individuel, les deux équipes sont à peu près du même niveau. Les joueurs se valent parfaitement côté technique.
Mais là où le Maroc paraissait bien avancé, c’est le côté tactique ainsi que sur le plan moral. Depuis le début de la rencontre, on voyait des joueurs algériens perdus sur le terrain, un jeu désordonné et beaucoup d’erreurs à cause d’une pression certaine sur des gamins de moins de 17 ans. Avant le match, les autorités algériennes ont fait faire aux U17 un grand tour depuis la grande mosquée d’Algérie, à la caserne de Gendarmerie en passant par les douanes et autres services. Au lieu de leur remonter le moral, c’est tout le contraire qui s’est produit.
En revanche, les Marocains étaient très forts côté organisationnel, tactique et moral, même avec plusieurs ratages et des erreurs par-ci par-là, ils étaient psychologiquement solides et arrivaient à se reprendre en tout moment, d’où leur large victoire d’ailleurs. Le Made in Morocco on l’a vu côté entraîneurs des Lions, que ce soit l’équipe première (Walid Regragui), celle du futsal (Hicham Dguig) ou encore les U17 (Said Chiba).
Des cadres (made in Morocco) de très haut niveau dont l’empreinte est désormais indélébile dans l’histoire du football national. Le gardien de but, Taha Benhorzil, à titre d’exemple, est digne de ses ancêtres Allal Benkassou, Abdellatif Laalou, Badou Zaki ou encore son aîné Yassine Bounou; le libero et capitaine d’équipe Abdelhamid Ait Boudlal rappelle parfaitement un certain Jaouad Andaloussi ou Noureddine Naybet, et Adam Chakir s’apparente parfaitement à Youssef Chippo et ainsi de suite.
Tout cela pour dire que la Nation marocaine a toujours engendré des talents, des joueurs extrêmement doués, depuis Larbi Benbarek à Pétchou, Bamou, Faras, Dolmy, Timoumi, et la liste est très, très longue. Mais le talent à lui seul n’a jamais suffi pour relever les grands défis. Ce qui manquait, c’était les infrastructures, la bonne gouvernance, les moyens, le soutien permanent et surtout la confiance en soi.
Aujourd’hui, avec ces atouts, plus le talent inné, on voit que le Maroc a fait un grand saut qualitatif et se dirige certainement vers la performance dans l’avenir. En tout cas, il a de quoi y parvenir…
