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Idées

Pathologie incurable

La sentence est prononcée : le Maroc n’est pas convié à  la fiesta brésilienne.

Publié le


Mis à jour le

houdaifa 2013 06 21

La sentence est prononcée : le Maroc n’est pas convié à la fiesta brésilienne. En d’autres temps, cela aurait été ressenti comme une désillusion et sûrement suscité une massive fronde contre ceux qui ont la charge de notre football ; contre toute attente, l’élimination est passée, si j’ose dire, sans encombre ni dommages collatéraux, en tout cas, dans une indifférence assourdissante, tant le désamour est intense entre l’équipe nationale et son public qui, insupportablement dupé, a fini par s’affranchir de sa passion. Il n’y a plus que la presse sportive pour se soucier du naufrage de notre football et s’escrimer à lui proposer des voies de salut. Or il n’a besoin de rien, il possède le nécessaire et même le superflu. D’abord, des joueurs, quoi qu’on pense, dont la valeur intrinsèque ne prête pas à discussion. Ensuite, l’argent mis au service du confort des joueurs (logement, déplacement, éventuellement location de terrains d’entraînement). Bref, ils sont choyés, bichonnés, surgâtés, ce qui devrait leur donner des ailes, s’ils n’étaient pas frappés d’un étrange mal, que nous nommerons «le goût de l’échec». Ce n’est pas l’adversaire du jour qui les y bascule, ce sont eux qui s’y précipitent de leur plein gré, réussissant parfois, comme contre la Tanzanie et la Gambie, à convertir leurs victoires en déroutes définitives. Malheureusement, il n’y a pas d’antidote au goût de l’échec.