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Edito

Résilience & Résultats

C’est devenu l’un de nos principaux atouts! La capacité du Royaume à encaisser les chocs n’est plus à prouver, dans plusieurs domaines.

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Pour commencer, notre système financier est toujours resté relativement à l’abri des crises financières ou des crashs boursiers. La libéralisation à dose mesurée du marché des changes immunise notre Dirham contre une volatilité brutale. Il se maintient dans cette fourchette de fluctuation de plus ou moins 5%, un niveau que notre système monétaire se montre capable de soutenir. Les décideurs ne sont pas allés suivre aveuglement les recommandations, pour ne pas dire les pressions, des bailleurs de fonds internationaux qui voudraient une flexibilité du régime des changes du jour au lendemain.
L’épisode de la gestion de la pandémie du Covid-19 est un autre exemple à rappeler pour mettre en exergue cette résilience marocaine. Le pays a démontré toute sa capacité à s’adapter, à s’organiser, à se numériser pour rendre plus fluide une chaîne de solidarité qui a permis de ne laisser personne à l’écart. Le Maroc a pu fabriquer ses propres masques ; il a pu négocier, se payer, faire acheminer et administrer le vaccin à large échelle. Là non plus, nous n’avons pas attendu les seuls dons de l’Organisation mondiale de la santé.
Aujourd’hui encore, l’économie marocaine tente comme elle peut de se défendre contre ces nouvelles crises qui secouent la planète. Le pays n’a pas eu de pénurie de blé, n’a pas manqué d’hydrocarbures, bien qu’il a eu à le payer au prix fort. Les aliments de base comme les accessoires et produits de luxe continuent de s’écouler. La tension inflationniste est certes bien pesante, mais le bled continue de tourner.
Notre économie est fragilisée, souffre de plusieurs lacunes, mais elle n’est jamais à terre. Elle tient, elle résiste tant bien que mal. Cette incroyable capacité à se débrouiller, ce système D comme aiment l’appeler les Marocains, ne relève pas de l’improvisation. C’est une stratégie en soi qui se nourrit de sa prédisposition à s’adapter en continu. Evidemment, il y a des feuilles de route, des visions stratégiques et des programmes gouvernementaux pour cadrer un modèle de développement que l’on cherche à renouveler en permanence. Mais il y a aussi cette aptitude à composer avec les aléas, à suivre le courant…, tout en restant à l’affût des opportunités.
La résilience qui constitue cette exception marocaine est depuis quelque temps doublée d’une véritable culture de résultat. Auparavant, les décideurs pouvaient se cacher derrière la morosité de la conjoncture, la violence des chocs externes ou encore le manque accru de ressources… En ces temps où ces prétextes sont devenus des constantes, ils se démènent pour gérer les urgences mais surtout gardent le cap pour obtenir des réalisations.
Cette approche de la gagne, on a pu l’observer ces dernières années dans tant de domaines. Au-delà de certains secteurs économiques, elle est également visible sur le plan sécuritaire et diplomatique.
Elle est désormais en cours d’implémentation dans des secteurs sociaux stratégiques comme la Santé et l’Education.
Néanmoins, obtenir des résultats à force de résilience requiert de la patience, de la confiance et une cohésion à toute épreuve. Ce n’est ni le chemin le plus court, ni la voie la plus facile. Mais c’est bel et bien la méthode la plus indiquée en tenant compte de nos moyens, de nos ressources qui avec de l’optimisation et de l’optimisme peuvent produire des miracles.
Walid Regragui et ses Lions de l’Atlas nous en ont fait la plus belle des démonstrations sur le terrain…