Formation professionnelle : details du rapport du Conseil supérieur de l’éducation

Le Conseil supérieur de l’éducation, la formation et la recherche scientifique (CSESFR) a passé au peigne fin les défaillances du dispositif de formation professionnelle. Dans un rapport de 124 pages, il recommande la refondation et propose des mesures innovantes dans ce sens. En voici le résumé.
Le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFSR) a présenté, vendredi 26 avril dans son siège à Rabat, un rapport autour de la formation professionnelle initiale.
Intitulé « La formation professionnelle : Clés pour la refondation », le rapport est consacré essentiellement à la formation professionnelle initiale (FPI).
Il fait le point sur l’état actuel de la formation professionnelle au Maroc, ses acquis et dysfonctionnements etprésente les clés pour sa reforme.
Bilan mitigé, dysfonctionnements persistants
La première partie du rapport dresse l’état des lieux. Il en ressort des acquis substantiels :
D’un autre côté, le rapport énumère les dysfonctionnements structurels qui empêchent le dispositif de formation professionnelle d’atteindre les objectifs escomptés :
Le rapport conclue qu'”une telle situation met en exergue l’acuité et l’urgence d’une refondation de ce dispositif, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle d’ascenseur social et de pourvoyeur de compétences pour les grands chantiers du pays”.
Clés pour la refondation
Le rapport établit d’abord les objectifs de ce chantier :
Il propose ensuite 6 axes de refondation :
1 – Une architecture intégrée des parcours de formation : Elle s’appuiera sur l’articulation de trois composantes que sont le parcours professionnel, la formation qualifiante et l’entreprise. Cette architecture se décline par cycle comme suit :
Le cycle obligatoire
Le secondaire qualifiant
L’enseignement supérieur
– Le baccalauréat professionnel offrira les mêmes perspectives de poursuite des études supérieures que le baccalauréat général.
2 – Un modèle pédagogique rénové : Outre un socle commun de connaissances générales, de compétences linguistiques et de « soft-skills », chaque parcours doit permettre à l’apprenant d’acquérir des compétences professionnelles et une solide connaissance du monde du travail.
Enfin, le rapport liste des recommandations pour accompagner la refondation du dispositif. Ainsi, sa mise en oeuvre gagnerait à adopter une implantation progressive du changement, une démarche participative multi-acteurs et une évaluation régulière du cheminement de la réforme.