Au Royaume
Madoff, l’escroquerie du siècle !

Alors que le monde de la finance subit toujours les effets de la crise du subprime, un méga scandale est venu replonger les Bourses dans la crainte et la déprime. Il s’agit sans doute de l’escroquerie la plus grosse de l’histoire de la finance, orchestrée par Bernard Madoff, alias Bernie, et portant sur 50 milliards de dollars. Une carambouille dont la liste des victimes ne cesse de s’allonger, une liste qui compte, outre les riches particuliers, des mastodontes comme BNP Paribas ou le groupe espagnol Santander.
Ce banquier d’affaires, fondateur de la société de gestion BMIS et ancien patron du Nasdaq, a usé de sa réputation pour attirer des milliers de clients et, à la clé, des milliards de dollars. Son astuce : proposer aux investisseurs des placements offrant des rendements supérieurs à ceux de la concurrence en les présentant comme à faible risque. Derrière cette offre, le mécanisme utilisé par Madoff était en réalité des plus risqué puisque reposant sur la technique dite de «la pyramide de Ponzi».
En clair, il rémunérait les investisseurs d’hier avec les dépôts de leurs successeurs et non avec les produits de leurs placements. Si, d’habitude, seuls les petits porteurs se laissent prendre à de telles arnaques, celle de Madoff a fait des victimes parmi les plus grosses banques de la planète. Pourtant, des indices auraient dû leur mettre la puce à l’oreille, notamment une croissance ininterrompue du portefeuille pendant plus de 10 ans et des commissions très inférieures à celles de la concurrence. L’affaire ne fait que commencer et n’a toujours pas livré tous ses secrets : pourquoi la SEC (le CDVM américain) annonce-t-elle le chiffre de 50 milliards alors que les actifs gérés par BMIS sont de 17 milliards seulement ? Et si, effectivement, Madoff a collecté 50 milliards chez ses clients, où sont passés les 33 milliards restants ?
