Au Royaume
Loi de finances : et l’alternative ?
Vous avez publié dans votre numéro du 24 octobre dernier une tribune concernant la Loi de finances 2004. Dans votre tribune, vous critiquez Fathallah Oualalou, vous le renvoyez dos-à-dos avec son passé et vous annoncez à la face du monde que mieux est faisable en ce qui concerne la Loi de finances 2004. Mais vous ne faites aucune suggestion de meilleure allocation des ressources du pays. Où se situe votre apport après avoir critiqué et montré du doigt ce pauvre M. Oualalou. Par votre tribune, vous me rappelez les discussions avec les chauffeurs de petits taxis : des opinions vides sur tout. Une bonne façon d’aider au débat est de présenter un budget alternatif (ou même une Loi de finances pour un gourmand qui la critique) avec les mêmes seules ressources inscrites au budget de l’Etat pour 2004. Là vous m’épaterez. Tout le reste n’est que bavardages, journalisme journalistique et équilibres de pages du journal…ça vous rappelle une certaine conclusion.
Réponse de l’auteur
1- Je ne suis pas payé pour élaborer un projet de Loi de finances. Le ministre des Finances, si.
2 – Même si je le voulais, je ne saurais pas le faire. Mais mon incapacité à élaborer une Loi de finances ne signifie pas que le projet présenté par l’actuel gouvernement convient à la situation du Maroc.
3- Puisque vous pensez qu’un journaliste devrait être capable de rédiger une Loi de finances, pouvez-vous nous expliquer, monsieur le consultant, comment le Maroc pourrait réduire la pauvreté et le chômage avec un taux de croissance de 3%, quand l’accroissement démographique est de 1,8% et l’inflation de 2% ?
4 – L’article publié en rubrique «débat» avait pour objectif d’attirer l’attention sur le taux de croissance. Un taux de croissance annuel de 3% est insuffisant. On ne peut le présenter et l’accepter comme si c’était une fatalité. Au Maroc, c’est la pluie qui continue de faire la croissance et cela est bien malheureux.
