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La loi et le bon vouloir de la Cour des comptes

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Le dernier concours pour le recrutement des auditeurs de la Cour des comptes, organisé le 27 janvier dernier, a généré une querelle entre l’institution et les lauréats de l’Institut supérieur de l’administration (ISA), censé former les futurs hauts cadres de l’Administration.

En effet, les lauréats de l’ISA ont eu la mauvaise surprise de se voir obligés de passer le concours pour accéder à la Cour des comptes alors qu’ils en sont légalement dispensés. Le Code des juridictions financières, précisément son article 172, donne aux lauréats les plus méritants de l’ISA un accès direct à ces institutions et ce, dans la limite de 25% de l’ensemble des postes pourvus par voie de concours. Disposition qui, manifestement, n’a pas été respectée, le dernier concours n’ayant réservé aucun poste à pourvoir directement par les lauréats de l’ISA. Et ces étudiants de crier au scandale !

Contactée par La Vie éco, la Cour des comptes estime être dans son droit en voulant mettre tous les postulants sur un pied d’égalité. Quid alors du Code des juridictions financières ? Joint au téléphone, Khalid Naciri, directeur de l’ISA, et également membre du jury de ce concours, estime que la Cour des comptes se trouve dans son droit en voulant vérifier la compétence de ses futurs cadres, leurs missions étant très techniques et pointues. Mais n’aurait-il pas fallu réaménager les textes au préalable de sorte que les lauréats puissent savoir à quoi s’en tenir ?