La BMCE mobilise ses équipes

Le rapprochement BCM-Wafabank ne cesse de mobiliser les quartiers généraux des établissements financiers. Le dernier en date à avoir décrété le branle-bas de combat n’est autre que la BMCE qui, de par sa taille, s’intercale au deuxième rang des banques privées, entre ses deux concurrentes. La Vie éco a en effet appris que la réunion du comité exécutif de la banque, tenue mercredi 3 décembre et présidée cette fois-ci par Othman Benjelloun (fait inhabituel), a été largement consacrée, en dehors des discussions sur le budget 2004, et comme on pouvait s’y attendre, à l’analyse des incidences de la fusion imminente de la BCM et de Wafabank sur la position de la BMCE sur l’échiquier bancaire. A ce titre, les membres dudit comité, tous directeurs généraux de la banque, étaient conviés à débattre sur les réactions susceptibles de permettre au vaisseau amiral du Groupe Benjelloun de tenir la dragée haute au mastodonte d’en face. C’est ainsi que, depuis l’annonce de la fusion, et pendant plusieurs jours, des équipes d’analystes de la banque d’affaires, de la banque de détail et du secrétariat général n’ont fait que potasser les rapports annuels de Wafabank, de la BCM et autres études qui se sont trouvées, pour l’occasion, en rupture de stock au service des archives.
On n’en saura pas davantage sur les pistes de réflexion défrichées. Une chose est sûre, la BMCE ne prend pas à la légère la naissance de ce second géant qui risque de lui faire de l’ombre. Si elle veut se maintenir parmi les grandes banques de la place, elle devra mettre les bouchées doubles.