Au Royaume
Fruit of the Loom quitte la Chine pour le Maroc
Alors que les mouvements de délocalisation, notamment dans les textiles, se font vers la Chine, le groupe américain Fruit of The Loom a choisi, lui, le chemin inverse. Il a décidé de fermer une unité en Chine et de la remplacer par une autre à Skhirat au Maroc. C’est une première ! Le groupe devait d’ailleurs signer, jeudi 12 mai, une convention d’investissement avec le gouvernement. L’unité, qui nécessitera un investissement de 1,34 milliard de DH (150 millions de dollars), sera spécialisée dans la filature, le tissage et la teinture et créera 420 emplois directs.
Les observateurs voient dans cette décision un des premiers effets du futur libre-échange avec les Etats-Unis. Il est vrai aussi que, depuis fin 2004, beaucoup d’efforts ont été fournis par la commission des investissements, notamment en faveur de la filière amont du textile : baisse des coûts de l’énergie, incitations fiscales, révision à la hausse de la contribution de l’Etat à travers le Fonds Hassan II. En plus de Fruit of the Loom, rappelons les deux autres projets, dans le même créneau, de l’espagnol Tavex et de l’italien Legler.
Le plus intéressant est de tirer les leçons d’une telle opération. La Chine n’est pas une fatalité que le Maroc doit subir. Au contraire, le cas de Fruit of the Loom est la preuve que le Maroc est capable de faire jeu égal. Ce n’est ni plus ni moins qu’une question de volonté politique
