Encore 281 détenus en grève de la faim
Mercredi 25 mai, ils étaient encore 281 prisonniers de la Salafiya Jihadiya à maintenir leur grève de la faim entamée depuis le 2 mai.
Selon des sources autorisées au ministère de la Justice, trois d’entre eux sont hospitalisés. A part Salé et Kénitra où se trouvent ces prisonniers encore en grève, ajoutent les mêmes sources, les prisonniers des autres villes ont tous mis fin à leur grève (ils étaient quelque 600 au départ éparpillés sur 13 établissements pénitentiaires). Selon des sources proches des familles des détenus, «la grève des prisonniers est simplement suspendue en attendant la satisfaction des revendications se rapportant à l’amélioration de leurs conditions carcérales». La même information est livrée par «l’Association Annassir de soutien aux prisonniers islamistes»
Quant aux revendications initiales des prisonniers, libération sans conditions, révision des procès et poursuite des tortionnaires, elles n’ont fait l’objet d’aucune négociation. Le ministère de la Justice avait opposé un niet catégorique à tout dialogue à ce sujet.
La Vie éco a par ailleurs appris, selon des sources proches du CCDH, que la tournée entamée, au cours de la semaine du 16 mai, par une délégation issue de ce conseil, pour convaincre les grévistes de mettre fin à leur mouvement, a été suspendue.
De sources proches du dossier, cette interruption est due au fait que la justice n’a pas répondu favorablement aux revendications concernant l’amélioration des conditions carcérales. Une requête que les membres de la délégation avaient émise, pour pousser les prisonniers à cesser leur grève. Les familles des détenus, quant à elles, continuent d’occuper quotidiennement l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) à Rabat, et l’Association Annassir, à Casablanca. Du jeudi 19 au dimanche 22 mai, elles ont observé une grève de la faim de trois jours à l’intérieur du siège de cette dernière