Bidonvilles : le casse-tête de Casablanca
Lancé en juin 2004, le programme «Villes sans bidonvilles» avance de manière satisfaisante. A fin mars 2005, 24 contrats-villes ont été signés sur un total prévu de 70… sauf que Casablanca ne fait toujours pas partie des bénéficiaires alors que sur les 232 000 ménages urbains vivant dans les bidonvilles, 29% habitent le grand Casablanca : 50 550 à Casa et 16 230 à Mohammédia. Les bidonvillois sont également concentrés à Témara (27 700), Kénitra (13 440), Marrakech (15 755) et Agadir (12 280). Casablanca constitue en fait un vrai casse-tête pour le département de l’Habitat. D’une part, à cause de la forte concentration de bidonvilles, et, d’autre part, par manque de foncier à consacrer aux opérations de relogement. La capitale économique a d’ailleurs été au centre des discussions tenues à la primature le 3 mai dernier, pour dynamiser le programme «Villes sans bidonvilles». L’idée est d’approuver le programme de Casa en parallèle avec l’étude actuelle du Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU), mais à quand ce schéma ?
Rappelons que l’opération «Villes sans bidonvilles» sera en grande partie supportée par le Fonds de solidarité habitat (FSH), alimenté par une taxe sur le ciment. L’enveloppe consacrée est de 4,3 milliards de DH sur 8 ans. Les autres ressources du FSH qui totaliseront sur la même période 11,8 milliards de DH serviront également à financer l’aménagement du foncier (2,3 milliards de DH) ; à la résorption de l’habitat insalubre dans les provinces du Sud (1,8 milliard de DH) ; à la mise à niveau de l’habitat menaçant ruine (913 MDH) et enfin à la structuration des quartiers non réglementaires (1,3 milliard de DH).