Au Royaume
244 MDH d’impayés dans le microcrédit
Les impayés dans le microcrédit continuent d’inquiéter, malgré la procédure de provisionnement obligatoire instaurée par Bank Al Maghrib depuis janvier 2009.
Les impayés dans le microcrédit continuent d’inquiéter, malgré la procédure de provisionnement obligatoire instaurée par Bank Al Maghrib depuis janvier 2009. Les chiffres du dernier reporting de la Fédération du microcrédit (Fnam) sont édifiants. Le portefeuille à risque de moins de trente jours, communément désigné dans la profession sous l’appellation PAR 30, a atteint, à fin mars dernier, 244 millions de DH sur un encours global de 4,4 milliards de DH, soit un taux d’impayés de 5,55%. Mais ce n’est là qu’un taux moyen qui cache en fait des vérités plus inquiétantes. Pour quatre associations des dix concernées par ce reporting, notamment des petites, les taux d’impayés sont bien au-dessus de ce niveau et se situent entre 15 et 32%, et encore! Ce taux est net de créances radiées, c’est-à-dire définitivement abandonnées.
Pour les plus grandes, la situation, au regard de l’ampleur de leur portefeuille, n’est pas moins inquiétante. A Al Amana, le portefeuille à risque est estimé à 169 MDH, soit 5,98% de l’encours, en plus de 6,42% de créances abandonnées. A la Fondep, le PAR 30 est de presque 10% pour un montant de 44,4 MDH d’impayés. Seule la Fondation Banque Populaire pour le microcrédit affiche un taux bas de 2,52%. Une performance qui devrait être atténuée par l’effet de l’absorption prochaine de la Fondation Zakoura qui a un portefeuille d’impayés conséquent.
