Au Royaume
Nos voeux
on aimerait bien que les concernés tiennent compte de ces petits tracas qui jalonnent notre vie de tous les jours.
Enfin 2010. Enfin, parce que plusieurs d’entre nous ne regretteront pas l’année écoulée. Celle de la crise économique, celle de la morosité. 2010 sera-t-elle meilleure ? Rien n’a changé, sinon le fait que l’on veut être optimiste. En attendant, on aimerait bien que les concernés tiennent compte de ces petits tracas qui jalonnent notre vie de tous les jours. Ce serait en quelque sorte nos vœux. Pour 2010 donc on aimerait :
Que le Maroc puisse enfin disposer d’un central téléphonique digne de ce nom dédié aux appels d’urgence. 170, 190, 177, pompiers, police, gendarmerie, des numéros occupés toute la journée, qui ne répondent pas le soir ou que l’on n’arrive carrément pas à joindre à partir d’un mobile. Est-il logique d’ignorer à ce point les gens au moment où ils en ont le plus besoin, celui de la détresse. Le Maroc qui se targue d’être une terre de centre d’appel n’est-il pas capable d’en avoir un qui dispatcherait les requêtes selon les cas ?
Que le monde arabe, ou du moins que notre pays, se décide à adopter un calendrier hégirien unifié en se basant sur des calculs astronomiques scientifiques. Cette année encore, nous avons fêté la rupture du jeûne avec un jour de retard et sous le halo d’un croissant de lune bien dodu le soir venu. On n’imagine pas ce que l’on gagnerait en sachant à l’avance quel jour sera le premier de chaque mois. Il est risible que les Arabes qui ont inventé l’astrolabe ne fassent pas usage de la science pour des prévisions qui n’ont rien de haram.
Que certains de nos ministres arrêtent d’émailler à tout bout de champ, et à propos de tout, leur discours de «conformément à la volonté royale», «comme l’a dit Sa Majesté le Roi»… on aimerait bien savoir ce qu’ils pensent eux-mêmes et qu’ils assument publiquement leurs dires. Le Roi n’a pas besoin d’être flatté à longueur de tirades et le citoyen a changé.
Que nos télés nationales aient pitié de nous. Nous sommes devenus abrutis par les séries mexicaines, turques et égyptiennes qui se succèdent sur les écrans. Où sont les talks shows, les jeux télévisés, les documentaires sur le pays. Où est cette proximité qui n’occupe même pas 20% du temps d’antenne ?
Que le PAM qui a tout raflé aux élections de 2009, alors qu’il a été administrativement créé au cours de la même année, veuille bien nous dire quel est le secret de sa réussite. Le parti pourrait par exemple éditer un ouvrage qui aurait pour titre «Comment gagner des élections sans avoir de plateforme idéologique». Car jusqu’à présent on admire la machine du marketing électoral mais où est le fond, le projet de société ?
