Unilog se désengage du Maroc

La SSII française a cédé à  Sofrecom les participations qu’elle détenait dans leur filiale commune.

L’entité est rebaptisée Sofrecom services Maroc.

Installée à  Rabat depuis juillet 2004, en partenariat avec son compatriote Sofrecom (groupe France Telecom), Unilog, troisième société française de conseil et de services en technologies de l’information, quitte le Maroc de manière quelque peu précipitée. Ce départ a été motivé par le changement de la stratégie de cette SSII suite à  son rachat, à  la fin 2005, pour 930 millions d’euros (plus de 10 milliards de DH) par le néerlandais Logica CMG qui ne compte pas le Maroc parmi ses priorités. Dans la foulée de cette opération, Unilog IT Services, filiale du groupe Unilog dans les métiers de conseil, a cédé à  son ex-partenaire les 50% du capital de leur filiale commune marocaine Sofrecom-Unilog, structure dédiée à  l’externalisation de services informatiques pour des clients européens, qui porte désormais le nom de Sofrecom Services Maroc (SSM).

Des ambitions dans l’off-shoring informatique
Cette transaction confère ainsi le contrôle total (100% du capital) de l’entité marocaine à  la filiale de l’opérateur historique français spécialisée dans l’ingénierie télécoms qui est présente, elle, au Maroc depuis plus de 10 ans à  travers ses multiples prestations d’intégration et développement informatique pour de gros clients tels Maroc Telecom et Barid Al Maghrib.

Rappelons que, depuis sa création, cette société rebaptisée SSM est passée d’une vingtaine de collaborateurs à  plus de cinquante actuellement. Avec la montée en régime de nouveaux contrats, l’effectif devrait atteindre une centaine à  fin 2006. Au titre de son premier exercice plein (2005), elle a dégagé un bénéfice net de 400 000 DH pour un chiffre d’affaires de près de 24 MDH et ce malgré les charges importantes de démarrage. Grâce à  un gain de productivité de plus de 20% par rapport aux autres centres français de la maison mère, Sofrecom compte hisser sa nouvelle filiale à  100% au rang de fer de lance dans l’off-shoring informatique, malgré le départ d’Unilog qui la prive d’une expertise reconnue dans la tierce maintenance applicative.