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Affaires

Réveillon : les fêtards ont préféré Marrakech à  Casablanca et Rabat

Les restaurateurs casablancais ont reçu moins de monde que prévu.
Les pubs et discothèques s’en sont mieux tirés
Ceux de Marrakech parlent d’une soirée de réveillon plutôt concluante.

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Chaque fin d’année, c’est la même ambiance fiévreuse. Le 31 décembre 2009 n’a pas échappé à la règle. Les professionnels de la restauration étaient sur le pied de guerre pour accueillir les nombreux clients venus célébrer le passage à la nouvelle année. Comme beaucoup de fêtards préfèrent organiser leur dernière soirée de l’année à l’improviste, les restaurateurs avaient donc prévu le maximum, avec le risque de surestimer le nombre de couverts. C’est ce qui est arrivé à un certain nombre d’entre eux. En cette fin de la première décennie du XXIe siècle, l’enthousiasme habituel en ce genre d’occasion semble s’être quelque peu essoufflé, particulièrement sur l’axe Casablanca-Rabat.
A Casablanca, les réservations ont parfois été en deçà des capacités en couverts et des prévisions.Chez À ma Bretagne, le patron, André Albert, semble dépité. «Malgré les animations dignes des discothèques que nous avions prévues, notamment une musique éclectique et une piste de danse, nous avons frôlé la catastrophe. Seulement un tiers de nos couverts avait été réservé ». Même constat au restaurant La Mer où le réveillon a été finalement très moyen avec environ 70 couverts pour une capacité totale de 150.Toutefois, le restaurant ne proposait pas de soirée spéciale réveillon,mais la carte habituelle.
La Toscana, adresse très prisée par les jeunes actifs, tant pour les sorties en couple ou entre amis que pour les repas d’affaires, n’a pas, non plus, fait le plein,même si le nombre de réservations était plus prometteur que dans d’autres endroits du genre.
Au Picasso, on affiche une mine plus gaie. Le menu était à 600 DH, boisson incluse. Pour bien verrouiller les réservations, le versement d’un acompte était exigé. Le restaurant pouvait également compter sur un réseau d’habitués qui a répondu présent.
Finalement, les grands gagnants de ce réveillon sont les pubs et discothèques où la clientèle a l’habitude de venir se déhancher ou prendre un verre. A Casablanca, La Bodega, avec des formules allant de 500 à 700 DH, affichait presque complet, sachant que la capacité totale du pub approche les 500 personnes. A Rabat, le gérantpropritétaire de l’hôtel-restaurant Le Pietri,Yacine Benabdallah, peut être heureux: sa brasserie qui proposait un menu à 700 DH a affiché complet, soit une centaine de personnes présentes. Les réser vations étant réglées d’avance, les risques d’annulation ont ainsi été limités. De même, le Grand Comptoir, avec sa formule à 650 DH, a remporté un succès certain.

Dans la ville ocre, des menus à 3 400 DH n’ont pas découragé les fêtards

Pour André Albert, propriétaire du restaurant casablancais A ma Bretagne, les raisons de ce désintérêt sont simples. Beaucoup de clients potentiels avaient pris la route pour Marrakech. Et le constat se confirme auprès des restaurateurs de la ville ocre qui attire par ailleurs la jet-set internationale et où l’ambiance est plus festive qu’à Rabat où Casablanca.
Le restaurant Le Crystal, adossé à la discothèque Le Pacha, a ainsi atteint son objectif de remplissage, avec des menus allant de 2 900 à 3 400 DH. L’italien Catanzaro affichait complet pour les deux services proposés. D’après le gérant du restaurant, la clientèle était en majorité marocaine, avec des touristes locaux venus de Rabat, Casablanca, Fès pour l’occasion. Quant au Riad Monceau, Isabelle Aubry, propriétaire des lieux, révèle que la soirée a été très positive. «Nous avons même dû refuser du monde», fait-elle savoir. Malgré tout, le succès n’était pas garanti au départ. Ce n’est que vers la mi-décembre que les réservations, aussi bien à l’hôtel qu’au Riad ont décollé.
Venus de loin pour profiter du soleil ou seulement de quelques centaines de kilomètres pour les habitués des discothèques de la ville ocre, ils s’y étaient presque tous donné rendez-vous, pour marquer le changement de décennie.