Affaires
Permis : le taux de réussite ramené à 70 %
Avec l’ancien système, seulement 5 % des candidats étaient recalés.
L’automatisation de l’examen théorique du permis de conduire a, semble-t-il, remis quelque peu les choses en ordre. La direction de la Sécurité des transports routiers estime, au vu des indices dont elle dispose, que les tendances sont plutôt encourageantes.
En effet, si l’affluence pour le passage du permis de conduire reste pratiquement au même niveau avec, chaque année, près de 300 000 candidats, la différence réside dans le taux de réussite qui est tombé à moins de 70 %, au lieu de 95 % dans l’ancien système.
Tout cela s’accompagne d’une formation plus sérieuse dans les auto-écoles qui continuent à s’équiper progressivement. «Les auto-écoles se sont mises à enseigner à leurs clients le code de la route avec plus de sérieux, depuis que l’élément humain a été complètement éliminé de l’examen théorique», constate Moulay Hassan El Alami, directeur de la Sécurité des transports routiers.
Du reste, ajoute ce responsable, il y va de leur réputation qui est intimement liée à la qualité de la formation qu’elles dispensent aux futurs candidats. Et à ce sujet, on constate une nette progression des recalés lors du premier passage de l’examen théorique car les auto-écoles ne peuvent plus recommander leurs clients à tel ou tel examinateur, comme c’était le cas par le passé.
19 centres techniques ont été fermés pour cause de matériel obsolète
Toutefois, rappelle M. El Alami, la réforme de l’examen du permis de conduire ne doit pas être isolée du plan initié par le ministère pour lutter contre le fléau des accidents de la route, et qui comporte un certain nombre d’actions tout aussi importantes, qui seront dévoilées par le nouveau code de la route qui est en cours de finalisation.
Il faut dire que, sans attendre ce code, les services du ministère du Transport sont devenus plus regardants et plus sévères. Ainsi, et suite à un récent accident de la circulation, le centre qui avait assuré la visite technique de l’autocar en question a été fermé pour un an. D’une manière générale, une opération de contrôle des équipements des centres techniques dans plusieurs villes du Royaume s’est soldée par la fermeture provisoire de 19 centres techniques dans les villes de Casablanca, Rabat, Kénitra et Meknès, qui ont été invités à remplacer leurs équipements obsolètes pour pouvoir continuer leur activité.
Sur un autre volet, le ministère va bientôt remettre en service ses contrôleurs routiers que l’on ne voit plus depuis quelque temps sur les routes.
Ils devront subir auparavant une formation pointue pour être aptes à appliquer la nouvelle réglementation progressivement mise en place pour lutter contre les accidents de la circulation
