Nouvelle vague de revendications dans
L’Usib présentera dans les prochaines semaines un cahier revendicatif en quatre volets.
Entre autres requêtes, une hausse généralisée des
salaires.
Larentrée sociale dans le secteur bancaire risque d’être chaude. Cette fois-ci, ce n’est plus à cause de l’application de l’horaire continu, un dossier sur lequel le GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) avait déjà reculé suite à une forte pression de l’Usib (Union syndicale interbancaire) matérialisée par une grève (5 juillet) largement suivie. Ce problème, explique l’organisation syndicale, n’est plus une urgence ; son traitement est confié à un comité bipartite qui commencera ses travaux après Ramadan. L’Usib, apparemment requinquée par sa forte capacité de mobilisation, prendra cette fois-ci l’initiative avec un nouveau cahier revendicatif dont le contenu sera définitivement arrêté lors de son conseil national prévu sous peu. En prélude à cette manifestation, une campagne régionale destinée à recueillir les avis de la base est en cours.
En attendant, on apprend que le cahier revendicatif comporte quatre grands volets. Le premier concerne les salaires. L’Usib demandera une augmentation générale. Farouk Chahir, son secrétaire général, explique que cette revendication est justifiée par la dégradation continue du pouvoir d’achat. Rappelons que, lors des dernières négociations, intervenues en 2003, le syndicat avait obtenu une augmentation générale de 530 DH sur le salaire brut mensuel et une baisse des taux d’intérêts pour les prêts immobiliers et le crédit à la consommation.
Les coopératives bancaires seront-elles liquidées ?
Le deuxième volet portera sur l’amélioration de la couverture médicale offerte par la CMIM (Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine) surtout que cette dernière prendra prochainement en charge des salariés de BMCE Bank et d’Attijariwafa bank.
Le troisième concernera la révision des bases de calcul des retraites en vue d’une revalorisation de la pension. «Actuellement les cadres à la retraite peuvent perdre plus de 60 % de leur salaire», avance Farouk Chahir, en raison de la généralisation de la rémunération sous forme de primes dans le secteur.
L’Usib se battra en quatrième lieu pour la liquidation des coopératives du secteur bancaire qui, selon M. Chahir, «ne proposent plus les produits adaptés aux besoins de consommation des ménages employés dans le secteur bancaire». Les négociations qui seront engagées avec le GPBM visent à remplacer ce système de coopératives par un autre plus moderne et pourquoi pas par des cartes de paiement donnant droit à des avantages, essentiellement des réductions de prix, suite à la mise en place de conventions avec des grandes surfaces notamment.
Quelle que soit l’issue des discussions futures, l’Usib entend maintenir la pression. Si l’on en croit son secrétaire général, elle a tout simplement décidé de présenter un cahier revendicatif tous les deux ans.