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L’ONCF investit le créneau du transport de conteneurs

Plusieurs projets lancés : connexion avec les ports, plans logistiques spécifiques pour certains produits, développement de plateformes logistiques
L’office veut porter sa part de marché à  33% d’ici à  2015.

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L’Office national des chemins de fer (ONCF), dont l’activité fret est bâtie sur le transport de produits lourds (produits énergétiques, minerais, ciment, céréales…), revoit sa stratégie. Plus exactement, il est en train d’investir le créneau du transport de conteneurs jusque là peu exploité. Cette décision n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt une anticipation pour accompagner la politique de l’Etat en matière de transport et de logistique, ce qui offre des opportunités nouvelles au transport ferroviaire. En effet, avec la construction de nouveaux ports, notamment Tanger Med et celui de Nador qui sont désormais tous les deux reliés au réseau ferroviaire national, et la perspective de création de zones logistiques à travers le territoire national, il est de bonne guerre pour l’office de se placer sur de nouveaux créneaux générateurs de valeur ajoutée.

Huit millions de tonnes transportées par an

Il a commencé par développer ses installations ferroviaires au sein même des ports pour répondre à la demande et massifier le flux de marchandises grâce à une plus grande capacité d’affrètement et, surtout, par la mise en place d’embranchements particuliers dédiés aux entreprises clientes. Le principe consiste à éliminer les ruptures de charges afin d’améliorer l’approvisionnement et la distribution pour ses clients. L’Oncf s’est donc attelé à mettre sur pied des plans logistiques spécifiques pour certains produits. Pour les céréales, il s’est lancé dans la construction de silos de stockage des céréales directement liés à la voie ferrée, ce qui permettra aux opérateurs d’acheminer par trains entiers leurs produits vers les lieux de distribution.
Le même principe est retenu pour les hydrocarbures. Il sera construit, dans les ports, des terminaux dotés de bacs de stockage des hydrocarbures. Ces terminaux seront directement liés au réseau ferré, ce qui permettra de décongestionner les ports et les routes.
De plus, l’office a décidé de développer un réseau de plateformes logistiques à travers les principales villes du Royaume. Dans un premier temps, ce sera dans les villes de Casablanca, Marrakech, Fès et Tanger.
On y trouvera des terminaux à conteneurs ou ports secs, c’est-à-dire des espaces sous douane dotés de services de manutention et de stockage. A côté de ces zones, l’office prévoit des entrepôts et des magasins destinés à l’emballage, à l’étiquetage, au contrôle qualité et à d’autres prestations à valeur ajoutée.
Actuellement, la part de l’Oncf dans le transport des marchandises est située entre 10 et 20%, avec comme  objectif environ 33% à l’horizon 2015, sinon avant. Elle transporte aujourd’hui autour de 8 millions de tonnes par an, hors phosphates.