Les SMS explosent : 36% de hausse, 3,8 milliards seront échangés cette année

La durée moyenne de communication annuelle par client sur le fixe est de 143 mn tandis qu’elle est de 38 mn sur le mobile.
Une moyenne de 9 SMS par client et par an depuis 2008.
La hausse du taux de pénétration du mobile n’implique pas automatiquement celle de la consommation.
Les appels par le biais du réseau fixe sont en recul, ils croissent mollement sur le mobile, tandis que les échanges de SMS sont en train d’exploser. Quant aux MMS, ils restent très peu utilisés en général et souffrent de la limitation des opérations à l’intérieur de chaque réseau. Ces constats se dégagent des statistiques obtenues par La Vie éco auprès de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT).
Pour l’année en cours, le nombre de minutes/voix enregistrées sur le fixe, y compris la mobilité restreinte, devrait totaliser 5,62 milliards au lieu de 6,04 milliards en 2009, soit un recul de 6,9%. Le temps de parole est même légèrement inférieur aux 5,99 milliards de minutes enregistrées en 2008. En moyenne, un abonné a parlé 143 mn en 2009 au lieu de 213 et 171, respectivement durant les deux années précédentes.
Sur le mobile, le trafic est passé de 10,8 milliards de minutes en 2008 à 11,5 milliards en 2009. Il sera en 2010, selon les calculs du régulateur, de l’ordre de 12 milliards de minutes. La durée moyenne de communication est tombée de 41 mn en 2007 et 2008 à 38 en 2009.
L’évolution des SMS (on calcule tout sur la base du sortant pour éviter un double comptage) diffère nettement de celles des autres modes de communication. L’ANRT attend 3,8 milliards de messages pour toute l’année en cours, en hausse de 35,7% par rapport à 2009. Entre cette dernière année et 2008, la progression n’était que de 7,7%, le nombre de messages étant passé de 2,6 milliards à 2,8 milliards. De 8 messages par abonné en 2007, la moyenne s’est stabilisée à 9 depuis 2008.
Combien de Marocains qui ne font que «bipper» ?
Notons que les moyennes sont établies sur la base de l’ensemble des opérations effectuées, qu’elles soient facturées ou non, sans considérer les promotions, et en fonction du nombre de clients abonnés.
Selon les spécialistes, l’appréciation du taux de pénétration du mobile (presque 100%) n’implique pas automatiquement celle de la consommation car les opérateurs commencent d’abord par mettre en place des politiques commerciales pour toucher les cœurs de cible et les consommateurs à haut pouvoir d’achat, avant d’élargir leurs offres à la clientèle moins fortunée et dont les besoins peuvent être plus ponctuels. Et puis, l’effet de la nouveauté s’estompant, l’utilisation revient à des proportions moins importantes. Cependant, l’on peut supputer qu’avec les généralisations des appels gratuits en soir, week-ends et jours fériés sur tous les réseaux et l’introduction en masse des numéros illimités, le nombre d’appels comme celui des SMS risque d’augmenter de manière plus marquante que ce qui est prévu pour 2010.
Quoi qu’il en soit, ce qui échappera toujours à tout calcul, mathématique ou pas, restera le nombre de bips.