Les nouveaux statuts de la CGEM plébiscités

1633 voix,1290 pour et 300 contre
La discussion promet d’être âpre sur le réglement intérieur.

Finalement, il n’y a pas eu de surprise. Les nouveaux statuts de la CGEM ont été approuvés lors de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue mardi 19 avril. Le texte est passé avec près de 1290 voix pour sur 1633. Il y a eu 300 voix contre, 10 bulletins blancs et 27 non validés.
On relèvera toutefois les échanges intéressants qui ont précédé le vote. Ainsi, après les présentations d’usage sur les modalités du vote, le président Hassan Chami a rappelé les nouveautés apportées par le projet et n’a pas pu s’empêcher de placer un ultime commentaire sur le principal point d’achoppement : le nombre de voix à attribuer à chaque entreprise. «Nous ne ferons pas marche arrière, dira-t-il, sur ce principe démocratique qui veut que chaque acteur doit être représenté proportionnellement à son poids économique». Et pour tranquilliser les détracteurs de cette disposition, il affirmera que «la pondération des voix par la taille de l’entreprise ne remet aucunement en cause la représentativité des PME/PMI au sein de la confédération».

Le patron des PME-PMI est allé jusqu’au bout de sa logique en votant contre
Ces propos seront appuyés par une démonstration chiffrée du vice-président Abdelhak Sedrati montrant que, même dans le nouveau schéma, les PME restent représentées massivement au niveau du vote avec presque 70 % des voix.
Même si, d’entrée de jeu, Hassan Chami a minimisé l’importance de la question, considérant qu’elle constitue un faux débat, son argumentaire et celui de son vice-président n’étaient pas fortuits. La preuve en est qu’entre son discours et le vote, il y a eu un débat dans la salle, presque entièrement focalisé sur la question.
Les chefs d’entreprises ont abondé dans ce sens, chacun y allant de sa propre analyse sur l’aspect démocratique ou non d’une telle mesure. Le président de la Fédération des PME/PMI, Hammad Kassal, a été égal à lui-même. Pour lui, «donner aux entreprises un nombre de voix en fonction de leur taille ou de leur cotisation est antidémocratique». Une disposition qu’il considère comme un retour en arrière. D’ailleurs, il votera contre les statuts. Son vice-président, Abdelmalek Kettani, plus nuancé, a précisé dans son intervention que «la position de la Fédération des PME est ce qu’elle est mais qu’il ne faut pas en faire un point de blocage». La cause était entendue. Mais ce n’est apparemment que partie remise car c’est le nouveau règlement intérieur qui fixera les modalités et critères de calcul des voix pour chaque entreprise.
Enfin, il est intéressant de noter que le vote du 19 avril qui s’est déroulé selon le principe «une entreprise, une voix», si cher à la Fédération des PME, n’a pas empêché le passage des nouveaux statuts qui, justement, abolissent cette règle .