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Affaires

Les guichets automatiques seront unifiés à  la fin du premier trimestre 2005

Les banques garderont la gestion de leurs cartes bancaires.

Les cartes à puce seront généralisées en 2006.

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rub 818

Avant la fin du 1er trimestre 2005, l’interopérabilité des GAB (guichets automatiques bancaires) de l’ensemble des banques sera possible, assure Rachida Benabdellah, directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI). En clair, on pourra faire des retraits d’argent de n’importe quel GAB. A l’heure actuelle, les tests d’homologation de l’architecture informatique sont en cours entre les banques et le CMI.
Ainsi, le CMI prendra le relais d’Interbank et des trois autres centres monétiques : ceux de la BCP, la BMCE et celui de Wafabank. Il deviendra alors le centre national de compensation des retraits interbancaires en se positionnant en tant qu’intermédiaire entre les banques des porteurs de cartes et les banques propriétaires des GAB lorsque les clients utiliseront des guichets autres que ceux de leur banque respective. Dans le cas contraire, le traitement demeure inchangé par rapport à la pratique actuelle, c’est-à-dire que l’opération de retrait est gérée en interne par la banque du client.

80 % des TPE seront adaptés à la carte à puce avant fin 2005
A signaler également que la création du CMI n’aura pas d’influence sur la gestion interne des cartes par les banques qui garderont chacune leur politique commerciale et marketing en termes d’innovation ou en matière de facturation (voir encadré). Dans le cas particulier de l’ex-Wafabank, les porteurs de cartes de cette institution ont pu retirer depuis quelques semaines du cash dans les GAB de l’ex-BCM, et vice versa, en raison de la fusion entre ces deux institutions. Mais ils ne peuvent pas utiliser les GAB des autres membres du réseau Interbank. La nouvelle entité Attijariwafa bank a trouvé une solution technique intermédiaire permettant une harmonisation de ses deux réseaux GAB dans l’attente de la fusion effective des deux banques prévue pour début janvier prochain.
Par ailleurs, 2005 sera une année transitoire pour la monétique car aussi bien le CMI que les banques doivent se conformer à la nouvelle norme EMV (Europay Mastercard Visa) qui fixe les standards d’utilisation de la carte à puce.
Ainsi, la création du CMI à ce moment précis de mise à niveau de la monétique est une aubaine pour le système bancaire car il permet de mutualiser les coûts des investissements.
A cet égard, il est à souligner que le CMI est aujourd’hui dans une phase d’homologation d’un nouveau logiciel pour l’ensemble du parc des TPE (terminaux de paiement électronique) dont un des principaux apports sera l’acceptation des cartes à puces à côté d’autres fonctions non moins importantes comme la gestion à distance de ces équipements ou encore une sécurisation plus accrue au niveau du traitement des transactions de paiement. Dans la situation antérieure, par exemple, chaque banque aurait dû s’atteler à investir dans un logiciel développant les mêmes fonctions car chacune d’entre elles développait son propre parc de TPE.

Le CMI prépare une plate-forme de paiement par internet
Le passage des cartes à piste à cartes à puce exigera, tout de même, un investissement important de la part des banques car le coût de revient de la carte à puce est estimé à 2,5 fois celui de la carte à piste qui représente la technologie des cartes de paiement actuellement en circulation.
Cette obligation de se conformer aux normes EMV sera effective en fin 2005. Passé ce délai, les centres d’acceptation qui n’auraient pas mis à niveau leur système de gestion monétique endosseront systématiquement la responsabilité en cas de litige. «La tendance est irréversible car la carte à puce s’impose comme le support monétique le plus sécurisé. Nous prévoyons la migration au niveau des TPE à hauteur de 80 % du parc avant la fin 2005», explique Mme Benabdellah.
Rappelons que le CMI est devenu, depuis le 26 avril 2004, le centre de traitement de toutes les transactions de paiement par cartes bancaires, Visa et Mastercard, locales ou étrangères, auprès des commerçants marocains. Durant une période transitoire, les TPE sont restés connectés à leurs centres d’origine (BCP, BMCE bank, Wafa cash et Interbank), tandis que les autorisations téléphoniques pour les commerçants dotés d’équipements manuels, appelés communément les «fer à repasser», ont été traitées immédiatement par le centre d’appel du CMI. «Après une période nécessaire de suivi des traitements back office des transactions de paiement par carte, le nouveau centre a commencé à connecter les TPE directement à son serveur front office», souligne Mme Benabdellah. L’opération de basculement des TPE a duré quatre mois de la fin avril à la fin août 2004.
Enfin et parmi les nouveaux services qui seront proposés par le CMI, figure, selon le directeur du CMI, le e-commerce, puisque le centre envisage, en concertation avec les banques et la société Maroc Télécommerce, la mise en place d’une plate-forme sécurisée de paiement par internet .