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Les banques recrutent massivement : 2 100 nouveaux postes prévus en 2012 !

Attijariwafa bank embauchera, à  elle seule, 1 000 nouveaux employés. La quasi-totalité des recrutements prévus sur les trois ans à  venir est orientée vers la force de vente.

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Les services de recrutement des banques ne chôment pas. Les établissements de la place, qui employaient quelque 32 000 personnes à fin 2010, selon les statistiques de Bank Al-Maghrib, affichent des besoins en ressources humaines supplémentaires grandissants, se chiffrant en milliers sur les années à venir. Pas moins de 2 100 nouveaux recrutements sont en effet prévus par les cinq banques à actionnariat marocain majoritaire en 2012.
Attijariwafa bank table, à elle seule, sur un millier de recrutements pour l’année en cours, selon les informations communiquées de source autorisée, et un autre millier en 2012. Le groupe Banque populaire, qui a enregistré sur les cinq dernières années une moyenne annuelle dépassant 600 recrutements, compte maintenir le cap pour recruter entre 1 500 et 2 000 personnes durant les trois prochaines années. Tout aussi ambitieux, le Crédit Agricole du Maroc (CAM) chiffre son besoin à 900 nouveaux collaborateurs sur la période 2012-2014, dont 700 seront recrutés en externe. BMCE Bank se contente, elle, d’un objectif de recrutement de près de 200 nouveaux collaborateurs par an sur les trois prochaines années. Il faut dire que la banque mise actuellement beaucoup sur la mobilité interne. A titre d’exemple, «les postes de chargés de clientèle sont pourvus à 95% par cette voie», illustre Mikael Naciri, en charge des ressources humaines. Le CIH procédera pour sa part au recrutement d’une centaine de collaborateurs par an jusqu’en 2014, dont 75% en externe. Quant aux filiales de banques françaises (Société Générale, BMCI et Crédit du Maroc), elles n’ont pas communiqué leurs besoins.

La moyenne d’âge du personnel reste élevée dans certaines banques

L’accélération du rythme des recrutements dans le secteur est une condition sine qua non pour rester dans la course engagée par les banques pour développer leur réseau d’agences, sachant que chaque nouveau point de service est doté en moyenne de trois salariés. Et il faut dire que même avec 4 787 agences comptabilisées au niveau national à fin 2010, les banques affichent encore un gros appétit en matière d’extension de leur réseau. Au coude-à-coude, Attijariwafa bank et la Banque Populaire ambitionnent actuellement de faire croître leur réseau de 100 agences chaque année. Le CAM table sur 250 nouvelles ouvertures d’ici 2014. Et selon ses objectifs, le CIH espère ouvrir 25 nouvelles agences par an.
Mais ce n’est pas l’unique raison, car les banques cherchent également à embaucher pour renouveler leurs ressources humaines. En effet, les recrutements interviennent aussi pour «faire face aux départs naturels pour la retraite et la préretraite», explique le DRH de BMCE Bank. Avec une moyenne d’âge du personnel contenue à 33,9 ans, cet établissement bénéficie d’une marge en la matière. Idem pour Attijariwafa où l’on assure que «60% des salariés ont moins de 5 ans d’ancienneté». En revanche, la Banque populaire et le CAM affichent des moyennes d’âge plus élevées, ce sur quoi les managements de ces banques agissent par leur dynamique de recrutement. «Les embauches sur les trois dernières années ont permis de ramener l’âge moyen de l’effectif à 39,5 ans», apprend-on auprès de la Banque Populaire. Aussi, l’âge moyen du personnel du CAM devrait passer de 43 ans actuellement à 40 ans en 2014.
Etant donné le rythme élevé d’ouverture de nouvelles agences, il n’est pas étonnant de savoir que les postes de front-office (chargés de clientèle…) soient les plus recherchés actuellement. Ce type de poste pèse 80% des besoins futurs de BMCE Bank. Les trois quarts des recrutements envisagés par le CIH devraient être affectés aux fonctions commerciales et 800 postes sur les 900 que devrait créer CAM à l’horizon 2014 concerneront le front-office.
Au passage, pour occuper ces postes de front-office, les banques recherchent principalement des diplômés Bac+2 et Bac+4, de formation économique ou de gestion commerciale. La force de vente sera donc plus que jamais le nerf de la guerre pour les banques et c’est peu dire… Pour les deux années à venir, le management de BMCE Bank ira jusqu’à réorienter vers des fonctions commerciales les profils de back-office.
Pour ce dernier type de postes, si le besoin exprimé est actuellement plus restreint en volume, la demande reste bien là. Ainsi, des auditeurs confirmés, des chargés d’affaires entreprises et des juristes d’affaires sont très recherchés.
Et à en croire les recruteurs, ce type de profils reste actuellement une denrée rare.