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Affaires

L’entreprise féminine appelée à s’adapter aux mutations de son environnement

Les entreprises féminines représentent seulement 10% de l’ensemble des entreprises marocaines. L’Afem accompagne les porteuses de projets à travers ses six incubateurs.

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Bassima El Hakkaoui

«Entreprendre demain, les clés de la réussite». C’est le thème de la deuxième édition du South Economic Women Initiative (SEWI) organisée le 3 mars à Rabat par l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM) en prélude à la Journée internationale de la femme. L’objectif de cette rencontre à laquelle ont participé un grand nombre de femmes entrepreneuses du Maroc, mais aussi de pays d’Europe et d’Afrique, est d’échanger, d’explorer les pistes de collaboration, ainsi que de prendre connaissance des modèles de réussite. Asmâa Morine Azzouzi, présidente de l’AFEM, explique à cet égard que le SEWI est «un espace de prospective ayant un ancrage marocain et un horizon africain». Selon elle, «entreprendre revient à identifier les voies permettant aux entrepreneurs de percer, grandir et durer». L’association, qui comprend plus de 600 membres à travers ses huit délégations régionales et ses nombreux services, accompagne les jeunes femmes porteuses de projets qu’elle sélectionne, en les accueillant dans ses six incubateurs où elles peuvent bénéficier, pendant dix-huit mois, de formations et de conseils.

Au Maroc, 40% des auto-entrepreneurs sont des femmes

Bassima El Hakkaoui, ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, estime, pour sa part, que «nous devons tous nous mobiliser et mettre en œuvre tous les moyens pour la réussite de l’entreprise féminine africaine». Et d’ajouter que l’environnement est aujourd’hui, pour la femme marocaine, «plus que jamais propice à l’entreprenariat». A ce titre, la ministre a annoncé qu’en vue d’encourager l’entrepreneuriat féminin, une convention d’un montant de 9 MDH a été récemment signée entre son ministère et l’AFEM, dans le cadre du programme Ikram. De même que la ministre s’est félicité des efforts menés conjointement par le gouvernement et l’AFEM pour mobiliser les banques et qui ont abouti au financement de 236 entreprises féminines pour un montant total de 81 MDH. Malgré tout, les entreprises féminines représentent seulement 10% de l’ensemble des entreprises marocaines. Ce chiffre est néanmoins appelé à augmenter avec l’entrée en vigueur du statut de l’auto-entreprise, la part des femmes auto entrepreneuses étant de 40%.

Lors de la seconde édition du SEWI, un grand nombre de questions liées à l’avenir de l’entreprise féminine ont été débattues, comme par exemple: Comment se présente l’entreprise de demain dans un contexte en mutation? Quels sont les leviers pour réussir ? Pourquoi les réseaux sont importants pour grandir et se développer? Comment se libérer des croyances limitantes pour oser ? Le but de ces débats est de fournir aux femmes participantes les clés pour réussir à amorcer le «virage de l’innovation, de la transformation digitale et du changement» dans les meilleures perspectives.