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Le Maroc vise 230 000 touristes italiens en 2011 contre 210 000 en 2010

Vingt-trois professionnels conduits par l’Office du tourisme ont fait la promotion du Maroc à  la Bourse italienne du tourisme qui s’est tenue à  Milan. Des formules associant les circuits des villes impériales et les stations balnéaires jugées idéales pour attirer les touristes italiens.

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L ’ombre de la crise économique et politique planait sur la Bourse italienne du tourisme (BIT) qui s’est déroulée à Milan du 17 au 19 février. Et en dépit de cette conjoncture difficile, le Maroc était présent en force à ce rendez-vous mondial et annuel des professionnels du tourisme. Encadrés par l’Office national marocain du tourisme (ONMT), 23 opérateurs, essentiellement des agences de voyages, ont pris place dans le stand du Maroc. L’objectif de cette opération est de développer le marché italien, 4e marché émetteur au Maroc. «Nous visons cette année 230 000 touristes contre 210 000 en 2010 pour nous placer dans le top 5 des destinations non européennes du marché italien», annonce Abdelhamid Addou, DG de l’ONMT. Ce ne sera pas facile, en raison de la crise économique qui a entraîné une baisse de 10% de l’activité des TO italiens et des événements qui secouent actuellement les pays arabes. «Le risque d’amalgame est présent, mais aucune tendance, ni positive ni négative, ne se dégage pour le moment et, de toute façon, ces événements sont conjoncturels», commente le DG de l’ONMT.

80 TO italiens vendent la destination Maroc

L’ONMT est déterminé à investir davantage dans des campagnes de communication et actions commerciales sur ce marché. Cette détermination commence à porter ses fruits. En effet, «six nouveaux TO ont décidé de programmer la destination Maroc pour la première fois», souligne Jazia Santissi, directrice de l’ONMT en Italie. Ils sont désormais 80 au total à insérer le pays dans leurs catalogues. De même, selon Mme Santissi, une dizaine de contrats de co-marketing ont été signés au début de l’année avec les plus grands TO de ce pays. Leur objectif est de générer un flux de 60 000 visiteurs contre 45 000 en 2010, soit 30% de plus.  
Pour renforcer la position du Maroc, les professionnels sont appelés à adapter leur produit à la demande du touriste italien. Et ce dernier, qui passe des séjours à l’étranger d’une durée moyenne d’une semaine, préfère, outre les grandes villes européennes, une combinaison du culturel et du balnéaire. L’Egypte en accueillait, avant les récents événements, un million par an. D’où le potentiel important que cela représente pour le tourisme marocain.
Reste à savoir si les Italiens ne préfèrent pas les eaux chaudes de la Méditerranée. C’est pourquoi «il est temps d’ajouter d’autres hôtels à Saïdia», recommande le DG de l’office. Un autre problème se posera alors, le transport aérien déjà montré du doigt malgré les efforts consentis par la RAM et des opérateurs de low-cost qui ont, au total, porté les fréquences aériennes à 88 par semaine.