La sous-traitance aéronautique prend du poids

S’il y a un créneau qui monte en puissance dans le secteur industriel marocain, c’est bien celui de la sous-traitance aéronautique. C’est ce que révèle une étude menée par le cabinet français Ixeus pour le compte de la Fimme (Fédération des industries métallurgique, mécanique, électrique et électronique). En 2004, les 27 entreprises du secteur ont réalisé un CA de 600 MDH, dont 44 % à  l’export. Elles totalisaient 1 900 emplois directs (dont 250 ingénieurs et 1 650 techniciens) et 200 indirects. Plus de 50 % de ces emplois ont été créés durant les cinq dernières années.
Ces entreprises sont essentiellement installées à  Casablanca, qui en accueille une vingtaine, réalisant un chiffre d’affaires de 528 MDH. Le reste est éparpillé entre Tanger, Témara et Mohammédia.

Une politique commerciale mieux ciblée est préconisée
Compte tenu de la spécialisation, quatre sous-groupes sont dénombrés dans le secteur. Le premier comprend les avionneurs et les motoristes spécialisés dans les activités de maintenance de sous-ensembles aéronautiques ou de maintenance de moteurs d’avions (deux entreprises recensées). Le deuxième est constitué des concepteurs et fabricants de sous-systèmes et composants. Ces entreprises, au nombre de 6, s’occupent de fabrication de câbles, d’assemblage de cartes et sous-systèmes électroniques et électromécaniques et d’assemblage de structures d’aéronefs. Le troisième groupe réunit les sous-traitants de capacité ou de spécialité, à  savoir la mécanique de précision ou le traitement de surface. Elles sont neuf sociétés à  s’activer dans ces domaines. C’est également un nombre identique de structures qui se sont spécialisées dans la prestation de services et d’ingénierie, quatrième groupe identifié.
Vu la liste des prestigieux clients, notamment EADS (Airbus, Eurocopter, Sogerma), Snecma, Boeing, Royal Air Maroc, Forces Royales Air qui passent des commandes sur la place, le secteur est promis à  un bel avenir. D’ailleurs, les experts estiment qu’avec les implantations en cours, le CA devrait atteindre 1,5 à  2 milliards de DH d’ici à  2008.
Pour favoriser l’essor du secteur, ils avancent une série d’idées. On peut citer la recherche de partenaires étrangers pour créer des relais commerciaux proches des donneurs d’ordre, une meilleure utilisation des technologies de l’information pour véhiculer l’image de l’entreprise marocaine, une coopération plus étroite entre les organisations professionnelles, et la simplification des aides consenties au secteur.