Affaires
La BAD accorde un prêt de 200 millions d’euros pour booster les filières agricoles
L’objectif est d’appuyer la création d’emplois en zones rurales par le développement inclusif de chaînes de valeur agricoles. Le programme permet aussi de renforcer la durabilité de l’emploi et d’améliorer les conditions des femmes.

Deux cents millions d’euros. C’est la coquette somme du prêt approuvé par le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement accordé au Maroc pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles (PADIDFA). Objectif annoncé : appuyer la création d’emplois en zones rurales par le développement inclusif de chaînes de valeur agricoles. «Ce programme permettra ainsi de renforcer la durabilité des emplois créés à travers une gouvernance verte et une gestion des ressources en eau encore plus efficaces», précise un communiqué de la BAD, soulignant que «dans la continuité de l’appui historique de la banque, le programme contribuera à la mise en œuvre des stratégies en matière d’agriculture, d’environnement, d’emploi et de formation professionnelle». Aligné sur trois des cinq priorités stratégiques de la banque, le projet répond en premier lieu à la réalisation de l’objectif, «Nourrir l’Afrique», avec un effet catalyseur sur l’atteinte de deux autres objectifs stratégiques, à savoir «Améliorer la qualité de vie des populations africaines» et «industrialiser l’Afrique», selon la BAD.
Coup de pouce à la transformation
Il s’inscrit également dans le cadre des orientations du Document de Stratégie-Pays 2017-2021 pour le Maroc, en adéquation avec son second pilier axé sur l’amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes, les femmes et en zone rurale. «Créer de l’emploi et en particulier de l’emploi durable et de qualité pour les jeunes et les femmes en milieu rural est une priorité stratégique de la BAD en Afrique du Nord», a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour la région Afrique du Nord.
«Ce projet est une contribution importante dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Nous passons ainsi d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée», a indiqué, pour sa part, la responsable-pays de la banque au Maroc, Leila Farah Mokaddem. Et d’ajouter : «Ce projet permettra concrètement de porter le niveau des exportations agricoles à 45 milliards de dirhams d’ici 2030 et d’économiser 990 millions m3 d’eau. A l’horizon 2020, il est également prévu que le projet mobilise plus de 4 milliards de dirhams d’investissements privés en faveur du secteur agricole pour, in fine, créer des dizaines de milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes en milieu rural».
Par ailleurs, le partenariat entre le Maroc et le Groupe de la BAD, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de près de 10 milliards de dollars .
Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture ainsi que le développement social.
