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Affaires

Incendie chez Savola : plus de peur que de mal

Après huit mois d’activité, le raffineur contrôle 4% du marché des huiles de table.

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Plus de peur que de mal. L’incendie qui s’était déclaré à  Berrechid le 1er mai, dans l’usine de Savola Morocco SA , société spécialisée dans la fabrication d’huile de table, a été circonscrit à  temps. Selon les responsables, seuls les stocks de matières premières et de déchets ont été touchés. Autrement dit, l’outil industriel est intact et les programmes de production et de livraison ne sont pas perturbés. Une visite de l’usine a d’ailleurs été organisée le 6 mai pour permettre à  la presse de s’enquérir de la situation.
Pour cette société, née d’un partenariat entre le groupe Amhal et Savola Edile Oils, qui revendique la deuxième place mondiale dans le secteur des huiles de table avec des ventes annuelles supérieures à  un million de tonnes, les ambitions pour le Maroc, annoncées au démarrage, en juillet 2004, restent intactes : jouer les premiers rôles.
Seuls les stocks de matières premières et de déchets ont été détruits
Le plan de route est visiblement respecté. Après 5 mois d’activité (juillet-décembre 2004), la production se montait à  10 500 t pour les deux marques proposées sur le marché, en l’occurrence Afia et Hala. Il est indiqué que 2005 a aussi démarré sous de bons auspices. Une enquête commandée à  un cabinet externe fait ressortir qu’en janvier Savola Morocco détenait déjà  une part de marché de l’ordre de 4,1 % en volume et de 22,5% dans le circuit de distribution moderne. Pour le seul mois de mars, les ventes totalisent 3 400 t pour les deux marques confondues. Notons par ailleurs que Savola assure 39% de sa distribution au Maroc.
Confiant sur la marge de progression des deux marques, les dirigeants ont porté la capacité de production à  50 000 t, contre 40 000 au démarrage. Corrélativement, 9 MDH ont été investis en équipements et dans l’amélioration des conditions de travail. La raffinerie de Berrechid présente, selon Savola Morocco, toutes les garanties pour la réalisation de produits de qualité. Du dégommage de l’huile brute (3 000 à  4 000 litres d’huile par mois) à  la mise en bouteille en passant par le décirage (élimination des cires présentes dans quelques types d’huile comme celle du maà¯s et du soja), la décoloration et la désodorisation, toutes les étapes sont scrupuleusement contrôlées en fonction de différents paramètres de qualité.
Le produit n’est pas la seule préoccupation de la société. Celle-ci s’emploie également à  préserver l’environnement dans lequel elle est implantée. Pour ce faire, Savola s’est dotée d’une station moderne d’épuration des eaux usées. A l’évidence, les moyens pour bousculer la hiérarchie dans le secteur des huiles de table sont là . Il ne reste plus qu’à  transformer l’essai des huit premiers mois