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Affaires

Haj : les pèlerins ne se bousculent pas devant les agences de voyages

Rares sont celles qui ont atteint le quota minimum de 44 personnes n Limite d’à¢ge, manque de communication…, plusieurs raisons sont invoquées.

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Operation Haj Maroc 2013 01 28 2014 02 05

Début de panique chez les voyagistes. Les pèlerins tirés au sort pour le Haj de 2014, soit près de 19 000 personnes, auxquelles s’ajoutent les 6 200 pèlerins reportés de l’opération de l’année dernière, avaient jusqu’à ce vendredi 31 janvier pour s’inscrire dans les agences de voyages ou auprès du ministère des affaires islamiques et des habous. Or, à l’heure où nous mettions sous presse, le mercredi 29, tout portait à croire que le bilan est très mitigé, voire négatif pour ceux qui osent le dire. Ce n’est donc pas cette année que les agences recouvreront des parts de marché. «Nous n’avons pas constaté d’engouement sur nos produits. Les agences de voyages commencent donc à paniquer», poursuit-il. Il semble même que la situation soit généralisée à l’ensemble du territoire. «Ce premier bilan est très négatif. Rares sont les agences qui ont atteint le quota minimum, et ce, dans toutes les régions», confirme Ahmed Chaoua, vice-président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM) en charge de l’opération Haj. Les agences qui n’auront pas atteint le quota requis (44 pèlerins) se verront ainsi dans l’obligation de se regrouper. Le regroupement était d’ailleurs invoqué pour renforcer l’influence des agences mais force est de constater que, malgré quelques regroupements réalisés a priori, rien n’y a fait.

Même constat au ministère des habous

En dépit de cette première fausse note, alors même que le nouveau système (liste commune aux Habous et aux agences) était censé aider les voyagistes à améliorer leurs parts de marché, l’état des lieux actuel ne remet pas en cause le système, selon les professionnels. Ces derniers mettent d’abord en cause la limite d’âge imposée pour réduire le quota de pèlerins au Maroc et le manque de communication de la part des agences pour informer le client le plus tôt possible. La décision d’exclure les personnes âgées de moins de 63 ans, prise seulement le 17 décembre dernier, ne profiterait pas aux agences de voyages. «Les actifs sont notre cœur de cible», affirment les professionnels. De la même façon, la communication a été très tardive. «Les pèlerins ne sont pas informés, il n’y a donc rien de nouveau pour eux et ils vont là où ils connaissent», explique un agent de voyages de Marrakech.

A noter toutefois que les agences de voyages ne seraient pas les seules à constater ce manque d’intérêt. Selon les professionnels contactés, même au ministère des habous, les inscriptions tardent à venir. La crise serait-elle passée par là ?