Les marges de Stroc mises à mal par les grèves

Sur fond de conflit social ayant duré tout le second semestre, le recours à la sous-traitance a permis de maintenir le chiffre d’affaires au détriment de la rentabilité.
Exercice sous haute tension pour Stroc Industrie au titre de sa première année en Bourse. 2011 a été marquée pour le spécialiste de la construction de sites clés en main par plusieurs évènements.
D’une part, «un conflit social déclenché en juin 2011 dont l’issue n’a été trouvée qu’en fin d’année grâce à un accord conclu avec les partenaires sociaux», selon le communiqué des résultats financiers de l’entreprise. D’autre part, Stroc a achevé l’acquisition de trois sociétés totalisant des revenus de 140 MDH. Il s’agit de Handassa (travaux de génie civil), Maringis (bureau d’étude spécialisé dans les projets maritimes et fluviaux) et Atral (société de manutention, de transport et de levage). Mais même dans ces conditions, le spécialiste est parvenu à drainer un chiffre d’affaires de 530 MDH, en progression de 14,6% par rapport à 2010. Par catégorie, la ventilation du chiffre d’affaires fait ressortir une prédominance des activités bâtiments/ouvrages et stockage/transport de produits liquides et gaz, dont les parts se montent respectivement à 46% et 41%.
En revanche, sur le plan opérationnel, le résultat d’exploitation du groupe s’effondre de 46%, à 20,2 MDH. Cette régression est attribuable aux effets du conflit social du second semestre 2011, à savoir un surcoût engendré par un report du chiffre d’affaires, par le recours à la sous-traitance et par le décalage de la facturation d’une partie de la production. Cette contre-performance fait reculer la marge opérationnelle de 4,2 points, à 3,8%. Au final, le résultat net se détériore de 80% pour se fixer à seulement 5,5 MDH. De ce fait, la marge nette se réduit à 1% en 2011 contre 5,9% en 2010. En conséquence, le management envisage la distribution d’un dividende de 4 DH par action contre 13,4 DH en 2010.