La BCP dépasse le milliard de DH de bénéfice net en 2009
Le vaisseau amiral du groupe Banque Populaire poursuit sa percée dans le créneau Corporate et multiplie par sept la taille de son portefeuille de participations.
Avec une dynamique de croissance effrénée des crédits Corporate, la BCP se positionne désormais, non seulement en tant que gestionnaire passif de la trésorerie confortable du groupe Banque Populaire, mais plutôt en tant que véritable banque d’investissement et de financement structuré. Cette évolution transparaît dans la structure du bilan où les créances sur la clientèle représentent, désormais, plus du quart du total bilan social (contre 20% un an auparavant et moins de 9% en 2006).
La BCP devient également le bras armé du développement du groupe coopératif avec un portefeuille de participations qui a été multiplié par sept entre 2008 et 2009 pour atteindre 7,95 milliards de DH, soit le niveau inédit de 72% des fonds propres durs et complémentaires. C’est dire qu’avec des prises de participations multiples et importantes parfois, comme celle dans l’OCP, la BCP s’apparente davantage à un fonds d’investissement qu’à une banque.
Aussi, tiré par les crédits, les activités de marché et, dans une moindre mesure, la marge sur commissions, le PNB consolidé a-t-il bondi de 52%, à 2,67 milliards de DH. Quant au RBE, il a évolué, à son tour, à des niveaux stratosphériques en franchissant la barre de 1,5 milliard de DH (+47% à 1,87 milliard).
Seule fausse note à ce bel ordonnancement de création de valeur : le coût du risque qui a sextuplé en se hissant à 296,8 MDH. Ce qui «ramène» la croissance du résultat net part du groupe à 29%, à 1,06 milliard de DH.
Au demeurant, la BCP tire excellemment son épingle du jeu au cours d’une année difficile (rétraction des transferts MRE), mais la politique de prise de participations tous azimuts (nouvelles acquisitions en 2010) risque fort bien d’imposer de nouvelles émissions obligataires, soit des charges de refinancement plus importantes.