Epargne
Centrale Laitière consolide ses parts de marché
Dans un contexte difficile, la filiale de la SNI réalise un chiffre d’affaires en croissance de 7% par rapport à 2010. Mais la flambée des matières premières consomme cette performance.
Comme en 2010, Centrale Laitière a performé au niveau de l’activité sans que cela profite à la rentabilité. En effet, le chiffre d’affaires consolidé s’établit à 6,6 milliards de DH à fin 2011, en progression de 7% sur une année. Cette hausse s’explique selon le management par une bonne résilience de l’entreprise face à une décélération de la demande. Le groupe a relativement atténué l’effet du ralentissement de la croissance de ses marchés à travers l’innovation, le support commercial et l’animation média. En outre, cette croissance de l’activité s’est traduite par des gains significatifs de parts de marché, avec une amélioration de l’ordre de 4 points par rapport à 2010.
Néanmoins, cette performance commerciale n’a pas profité à l’exploitation. Le résultat d’exploitation s’établit à 743 MDH, en baisse de 14,6%. Cette régression se justifie par deux facteurs essentiellement. D’une part, la forte augmentation des prix d’achat des matières premières (laitières, plastiques, cartons, etc.) qui n’a pas été répercutée sur le consommateur. D’autre part, en raison du contexte difficile, Centrale Laitière a déployé d’importants efforts en matière d’innovation, de soutien marketing et d’animation promotionnelle, générant des charges d’exploitation supplémentaires.
En corollaire du recul du résultat opérationnel, le résultat net part du groupe affiche une baisse de 21,6% pour s’établir à 458 MDH. Le recul du résultat financier, du fait du vaste programme d’investissement engagé, a également contribué à cette baisse. Et à ce titre, le groupe a démarré en 2011 Lait Plus, une nouvelle ferme d’élevage laitier intensif.
Tout cela érode la marge nette de 2,6 points en 2011 pour l’établir à 6,9%. Sur la base de ces réalisations, le groupe devrait distribuer un dividende de 51,4 DH (dont 4,9 DH à titre exceptionnel) contre 59 DH en 2010.
