Atlanta efface la débà¢cle de 2009

La débâcle de 2009 n’est plus qu’un mauvais souvenir pour Atlanta. En effet, avec un résultat net part du groupe qui, en se situant à 248 MDH (contre 71 MDH en 2009), retrouve pratiquement son niveau de 2008, le cinquième assureur marocain rassure ses actionnaires sur sa capacité de rebondissement.
Ce retour à un niveau de rentabilité honorable trouve son origine davantage dans le regain du résultat financier que dans une amélioration substantielle de l’activité technique. Il faut dire que dans un contexte boursier positif, le résultat des «placements affectés aux opérations d’assurance» s’en est trouvé revigoré en se hissant à 423 MDH contre 52 MDH en 2009. Ce qui a même compensé la dégradation du ratio combiné (+4,8 points, à 102,8%) qui constitue le principal indicateur de l’efficience opérationnelle. En d’autres termes, Atlanta et sa filiale Sanad perdent, désormais, de l’argent sur l’activité d’assurance proprement dite, et ne doivent leur rentabilité qu’à la prospérité des placements financiers qui propulse le résultat technique  à 319 MDH contre 90 MDH en 2009.
Plus inquiétant que la perte de productivité, la perte des parts de marché que la filiale conjointe de la CDG et du groupe Holmarcom subit, avec un chiffre d’affaires consolidé qui ne progresse que de 3,5%, à 2,4 milliards de DH, principalement grâce au bon momentum de l’activité «Vie» qui profite du partenariat avec le CIH. Mais ce relais de croissance demeure encore à faible contribution, à moins 7% du chiffre d’affaires global.
Au demeurant, malgré un exercice globalement positif, les performances commerciales et financières d’Atlanta sont encore loin d’honorer les promesses faites au marché lors de son introduction en Bourse, et qui portaient pour l’exercice 2010 sur un résultat technique de 765 MDH et un chiffre d’affaires de 2,55 milliards de DH.