Fin du monopole sur le «handling» et le «slot»

Le 2e opérateur de handling sera connu en septembre.
Un décret sur l’activité est en préparation.

Le monopole de Royal Air Maroc sur le handling prendra fin en janvier 2004. Une deuxième entreprise de handling va entrer en activité dans les aéroports marocains. Cette activité qui consiste essentiellement en la préparation des avions (vérification, entretien-nettoyage, etc…) génère pour la compagnie nationale un chiffre d’affaires annuel de 240 MDH et occupe 1300 salariés.
Sur une quarantaine de dossiers retirés suite à l’appel d’offres lancé par l’ONDA (Office national des aéroports), seuls cinq soumissionnaires ont répondu au cahier des charges. Sur cette liste figurent trois entreprises privées (une marocaine, une française et une anglaise) et deux groupements : un espagnol et un portugais, dont le chef de file est la compagnie Tap. Ce consortium est composé du groupe espagnol Globalia et de Regional Airlines.
L’ouverture des plis a commencé le 15 juillet, mais l’adjudicataire ne sera désigné qu’à la mi-septembre. L’entité choisie devra par la suite signer une convention de partenariat avec l’ONDA et recevoir l’agrément du ministère de l’Equipement et du transport avant de commencer à travailler.

L’agrément sera donné pour 7 ans renouvelables
Selon des sources proches du dossier, l’agrément sera accordé pour une durée de sept ans renouvelable pour permettre à l’entreprise de rentabiliser ses investissements. Ceci d’autant plus que le soumissionnaire devra ratisser large pour pouvoir remporter ce marché. En effet, le cahier des charges impose d’emblée trois aéroports (Casablanca, Marrakech et Agadir) et nul doute que le soumissionnaire qui proposera d’intervenir sur tous les aéroports du Royaume aura un atout de plus dans son dossier. Toutefois, il faut se rendre à l’évidence qu’aujourd’hui, le plus gros du trafic aérien est concentré dans les trois aéroports précités.
Au plan local, rentabiliser une telle activité dans un système concurrentiel n’est pas une sinécure, mais les autorités aéroportuaires marocaines ont tout l’air d’avoir choisi de récompenser l’entreprise soumissionnaire qui aura montré sa volonté de parier sur le développement du transport aérien au Maroc et plus particulièrement sur le développement du secteur touristique.
En attendant le dénouement du dossier, le handling n’étant régi par aucune réglementation, un décret du Premier ministre est en cours de finalisation, et sera bientôt promulgué.

Le «slot» sera confié à un comité de gestion
Autre monopole qui tombe, celui d’une activité qui est étroitement liée au handling, en l’occurrence le slot (aménagement des heures de vol et d’accueil des avions qui arrivent sur les aéroports nationaux). Jusqu’à présent, ces deux activités étaient, par la force des choses, contrôlées par la RAM.
Un début de réglementation du slot verra également bientôt le jour, même si, au regard de l’intensité de la fréquentation des aéroports nationaux, il n’y a pas urgence. Une chose est d’ores et déjà sûre : cette activité sera confiée à un comité de gestion.