Affaires
Exportations : les agrumes prennent de la vigueur, les primeurs plongent
Les pays de l’Europe centrale et orientale ont absorbé plus de la moitié de la clémentine marocaine.
Les expéditions de tomates sont en stagnation.
Le haricot souffre d’une perte de compétitivité.
Après un démarrage timide, les exportations d’agrumes augmentent à une vitesse soutenue. D’après les statistiques de l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), le volume expédié au 7 décembre s’élève à 173 900 tonnes, en hausse de 18% par rapport à la même période de la campagne précédente. En cette période de l’année, l’essentiel des ventes porte sur les petits fruits et principalement sur la clémentine dont 167 736 tonnes ont été exportées contre 140 921, soit une progression de 19%. Le reste des petits fruits qui totalisent 169 367 tonnes est partagé entre la marisol (916 tonnes contre 4 précédemment) et le nova (710 tonnes au lieu de 588). Cette évolution est dans le sillage de la production qui sera sans doute meilleure qu’en 2009-2010, campagne très perturbée à son début par les intempéries qui avaient dévasté plusieurs vergers.
Pour les oranges dont la campagne n’a pas encore démarré, les exportations précoces sont en recul de 28%, à 3 582 tonnes. Quant au citron, il a été mieux demandé; les volumes sont passés de 591 à 924 tonnes d’une période à l’autre, soit une amélioration de 56%.
Un hiver rigoureux peut relancer la demande européenne
Les pays de l’Europe centrale et orientale (Peco) ont absorbé 55% du volume total, ceux de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), Canada, Etats-Unis et Mexique, 25%, et l’Union européenne 17%. Les pays du Golfe et le reste de l’Europe ont importé respectivement 2% et 1%.
Les exportations de primeurs évoluent moins favorablement. A la même date, elles portaient sur 129 254 tonnes, en recul de 9%. Les quantités de tomates demandées stagnent à 85 400 tonnes, tandis que tous les autres produits sont en repli, mais dans des proportions très différentes. Pour la tomate, qui souffre de la très forte concurrence espagnole, on est encore loin de la très bonne campagne 2008-2009 durant laquelle la barre des 110 000 tonnes avait été atteinte, à pareille époque.
La demande de produits biologiques (concombre, haricot, tomate) s’est contractée de 4%, à 1 403 tonnes. Celle de légumes divers a chuté de 25%, à 37 872 tonnes, dans le sillage du haricot qui, faute de compétitivité, est en perte de vitesse sur les marchés européens depuis quelques années.
Les expéditions d’haricots helda n’ont porté que sur 11 764 tonnes contre 16 100, une année plus tôt, soit une chute de 27%. Avec seulement 9 240 tonnes expédiées, en baisse de 24%, le haricot vert ne fait guère mieux. Peut-être que si l’hiver est rigoureux, la demande européenne, qui constitue 93% du volume total expédié, sera un peu plus tonique.
