BMCE Capital Research conseille de conserver le titre de Maroc Telecom

BMCE Capital Research maintient sa recommandation de conserver le titre Itissalat Al-Maghrib.
Ils valorisent l’action à 143 DH (après un cours cible de 146 DH auparavant), hors impact de l’acquisition de Tigo Tchad –dont la contribution devrait rester marginale, ne dépassant pas les 2% à 3% de l’EBITDA consolidé du groupe.
La recommandation des analystes est motivée par le fait que l’opérateur historique poursuit sa stratégie de développement de son réseau opérationnel en Afrique afin de profiter du potentiel de ce marché. Le groupe escompte maintenir son rythme soutenu d’investissements via la poursuite des investissements pour une couverture plus large et une meilleure qualité de service. Il compte acquérir de nouvelles licences 4G notamment au Niger, au Burkina Faso (licence en cours d’attribution), en Mauritanie et en Centrafrique (où IAM dispose d’une licence globale). Il semble également capitaliser sur la data, activité dont la monétisation se concrétise et lorgne de nouveaux marchés, à travers notamment une implantation au Tchad, où le groupe serait en négociations avec les autorités de tutelle. Cette implantation présenterait pour IAM un potentiel additionnel de croissance devant dynamiser ses revenus futurs. En parallèle et malgré une stabilisation globale du secteur au niveau national, le groupe compte lancer un projet de câble international sous-marin à fibre optique qui devrait concerner à la fois le Maroc et les filiales africaines.
En face, IAM devrait composer avec une conjoncture sectorielle et réglementaire globalement difficile sur l’ensemble de ses marchés de prédilection, marquée notamment au Maroc par une intensification de l’impact de la VoIP sur les revenus entrants, une continuité des pressions concurrentielles sur le Mobile. Et, l’instauration à nouveau de la contribution sociale de la solidarité au taux de 2,5%. Ce contexte, conjugué à l’intensification des pressions réglementaires et fiscales dans les pays d’implantation en Afrique, ne devrait pas permettre au groupe d’améliorer ses marges à court et à moyen terme. Dans ses conditions, il se doit de composer avec un environnement moins amène notamment en agissant sur ses CAPEX, selon les analystes.
Mais globalement, l’opérateur historique présente d’importants atouts sur le plan fondamental notamment une structure financière solide, un niveau d’endettement maîtrisé, une capacité de génération continue du cash. Et un niveau de rendement en matière de dividendes attractif (4,8% en 2018 et 3,6% en 2017).