Affaires
En cinq ans, les Marocains ont dépensé 800 MDH en jeux instantanés
Bingo, Rami, Pyramid’or, Double chance, Banco trésor, Cash : les joueurs ont l’embarras du choix.
70,7 MDH de gains ont été distribués en 2005
38 % des
billets émis sont gagnants.

Les jeux instantanés, introduits au Maroc en 1997, ont totalisé un chiffre d’affaires de 126,1 MDH en 2005, soit 35 % des réalisations totales de la Marocaine des jeux en 2005, contre 57 % une année plus tôt.
Avant de comprendre les raisons du recul ponctuel et relatif des jeux instantanés, donnons un autre chiffre : toujours au titre de 2005, près de 6 millions de joueurs ont totalisé des gains d’un peu plus de 70,7 MDH. Le montant des gains commence à 5 DH et peut aller jusqu’au gros lot, une rente de 5 000 DH par mois pendant 10 ans, soit un gain de 600 000 DH au total. De manière générale, on soutient, à la Marocaine des jeux, que 38 % des billets émis sont gagnants.
Les derniers-nés des jeux introduits au Maroc sont Bingo et Rami qui sont venus s’ajouter aux Pyramid’or, Double chance, Banco trésor, Cash… Il y a de la place au Maroc, explique Fadel Drissi, administrateur délégué de la Marocaine des jeux, pour une dizaine de jeux de manière concomitante. Il en disparaà®t quelques-uns (trois ou quatre). C’est le cas de Fooz, Superfooz, Mond’or et, récemment, Kenz et Tris, disparus en 2005.
Pourquoi donc ce recul des instantanés au Maroc, alors qu’ils représentent une part importante de tout ce qui est jeu dans le monde (près de 27% du total mondial, avec des situations différentes selon les pays) ?
Les premiers jeux de loterie instantanés arrivent au Maroc en 1997 et, dès leur introduction, ils représentent 25 % du chiffre d’affaires de la Marocaine des jeux qui, cette année-là , était de l’ordre de 90 MDH. L’année suivante, qui coà¯ncide avec le lancement de Mond’or, qui a fait un tabac, les instantanés occupent 38 % du total des ventes, avant de baisser à cause d’une rupture de stock. La suite est plus édifiante puisque la part des instantanés atteint 47 % en 2001 contre 24,5 % en 2000. En 2003, la part des instantanés atteint même 59 % des recettes de la Marocaine des jeux. Mais la décrue commence en 2004 : l’instantané ne pèse plus que 57 % du chiffre d’affaires global avant de tomber à 126 MDH, soit 35 % du total seulement, à la fin 2005.
Ce recul, Fadel Drissi l’explique par plusieurs raisons : il y a d’abord l’entrée en lice  de Côté foot, mais aussi, reconnaà®t-il, à la fois une carence dans la communication et l’absence de nouveaux jeux. Mais, calculées sur les cinq dernières années, les ventes des jeux instantanés restent tout de même respectables : elles se montent à plus de 800 MDH.
