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Affaires

Centrale solaire d’Ouarzazate : la première phase totalement opérationnelle d’ici l’automne

Sur les 19 000 collecteurs nécessaires à  cette première centrale, il ne reste qu’une centaine à  installer.
Le projet a atteint un taux d’intégration industrielle de 26,5%.

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Energies renouvelables 2015 05 21

L’agenda, tel qu’il avait été fixé à l’annonce du projet solaire marocain, en novembre 2009, sera bel et bien respecté. Deux ans, mois pour mois, après le lancement officiel des travaux de construction de la première phase (160 MW) de la centrale solaire d’Ouarzazate (plus de 500 MW), l’état d’avancement du projet est très satisfaisant puisqu’il atteignait à fin mars 87% (travaux d’ingénierie et de construction de la centrale compris). La Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN), en charge de ce mégaprojet qui vise à construire 5 centrales solaires d’ici 2019, a donc de quoi être confiante : «NOORo I sera opérationnelle à l’automne 2015. Tous les équipements, même lourds, sont sur site. Les infrastructures communes, portées par MASEN, ont quant à elles été livrées en date et en heure», précise-t-on du côté de l’agence. Le raccordement au réseau électrique de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la connexion au réseau d’adduction d’eau brute reliant l’ensemble du complexe NOOR Ouarzazate (NOORo I, NOORo II, NOORo III et NOORo IV) à la retenue du barrage Mansour Eddahbi, prise en charge par MASEN et réalisée en collaboration avec l’ONEE, ont tous deux été réalisés le mois dernier. «Les tests finaux sont en cours et devraient confirmer la mise en exploitation dans les prochaines semaines», confirme MASEN. 

Près de 2 000 personnes s’activent sur le chantier

Si une grande partie des étapes de la construction sont finalisées, telles que la construction des tours de refroidissement ou encore l’installation sur site de l’ensemble des éléments de la turbine, il ne reste plus que l’installation et la connexion de la tuyauterie dans la zone des sels fondus, l’assemblage et l’alignement de la turbine et la finalisation de l’interconnexion de tous les équipements. Sur les 19000 collecteurs que comptera NOORo I, la quasi-totalité a été réceptionnée et montée dans l’atelier installé sur place. «Moins d’une centaine reste à mettre en place», détaille MASEN. Sur le chantier, près de 2 000 personnes, dont 80% sont marocaines, s’attellent à la tâche pour le compte de 70 entreprises marocaines et 14 étrangères. C’est deux fois plus que l’année dernière à la même époque. Résultat : à fin décembre 2014, le taux d’intégration industrielle atteignait 26,5% et «dépassera certainement les 30% d’ici la fin des travaux», comme le prévoit le contrat conclu avec ACWA Power. Outre le chantier de NOORo I, rappelons que MASEN a déjà mobilisé près de 17 milliards de DH pour NOORo II (200 MW) et NOORo III (150 MW), grâce à la mobilisation de la KfW Bankengruppe, la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement, le Fonds des technologies propres, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française pour le développement et l’Union européenne.